Food truck pour ados migrants!

SOLIDARITÉ • La restauration mobile au service de l’insertion: c’est le pari lancé par «No Difference» à l’attention des requérants d’asile mineurs du foyer de l’Etoile, aux Acacias.

  • Le food truck de l’association «No Difference» ne désemplit pas. ALDO VIOLA

    Le food truck de l’association «No Difference» ne désemplit pas. ALDO VIOLA

Un food truck pour enfants migrants! Depuis le 15 avril, le rêve de Cynthia Odier et Claudio Alessi, les deux co-fondateurs de l’association de lutte contre le handicap No Difference, est une réalité. Tous les soirs, de 18h15 à 20h30, un camion-restaurant accueille, gratuitement, les requérants d’asile mineurs du foyer de l’Etoile, situé aux Acacias. L’opération est entièrement financée par des donations, notamment celles de Patrick Odier.

Et ça marche! L’engouement aidant, le food truck a rapidement été victime de son succès, avec quelque 230 plats servis quotidiennement. Quelle nourriture, d’ailleurs? «Des lipides, des hydrates de carbone, des protéines…», liste Claudio Alessi, qui endosse presque le rôle de diététicien pour le coup! Aurélie, l’une des deux cuisinières, se veut plus illustrative: «Le menu change chaque jour, suivant nos inspirations. Cela va du banjan boorani, une spécialité afghane à base d’aubergines, d’épices et de tomates, au poulet indien, par exemple. On essaie d’honorer les traditions culinaires des nationalités représentées.»

Et maintenant...

On l’a bien compris, derrière le food truck, c’est le lien social qui intéresse No Difference. «Les jeunes participent à la préparation du repas. C’est festif et cela apporte du réconfort par de la nourriture de qualité», explique ainsi Claudio Alessi.

Et maintenant? Prévue pour durer jusqu’à la fin du mois de juin, l’opération va notamment accueillir des animations autour de la coupe d’Europe de football. Ensuite, «qui pourrait prendre la relève?» s’interroge Claudio Alessi. Pour l’instant, personne. Mais, «nous continuerons à chercher à développer ce genre de programme visant la prise de conscience de l’importance de se nourrir de manière équilibrée. C’est aussi un moyen qui permet de favoriser l’autonomie des jeunes dans ce domaine essentiel quelle que soit l’issue de leur procédure d’asile», souligne pour sa part Corinne Chuit, la responsable du foyer de l’Etoile.