Marre des bûches salées? Signez la pétition!

- GHI lance une pétition cantonale contre les hausses choquantes des amendes liées à la circulation à Genève.
- Se garer sur une voie de bus, franchir une ligne blanche, traverser hors des passages avec accidents est devenu hors de prix.
- Marre d’être plumés pour remplir les caisses de l’Etat? Signez la pétition GHI, soutenue par le TCS-Genève!

  • Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

    Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

  • Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

    Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

  • Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

    Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

  • Le montant des contraventions a augmenté de                                       20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

    Le montant des contraventions a augmenté de 20% en moyenne depuis le 1er octobre 2015. ALDAG

«Pour avoir mordu sur une voie de tram et de sécurité, je dois casquer 1200 francs!»

Un conducteur qui a un permis depuis 40 ans

«Je suis outré! Scandalisé! J’ai mon permis depuis 40 ans, et on me traite comme un criminel de la route. Je dois payer 1200 balles pour avoir traversé les voies du tram et avoir franchi la ligne de sécurité aux Acacias. Et tout cela sans avoir provoqué le moindre accident», s’étrangle un quinquagénaire genevois, qui, chaque semaine, abat près de 80 heures pour faire tourner sa petite PME… Jusqu’en octobre 2015, pour la même infraction, il lui en aurait coûté beaucoup moins d’argent!

Après l’hosto la douloureuse

De son côté, une septuagénaire, qui a été renversée par une voiture, a reçu une douloureuse de... tenez-vous bien, 2610 francs! Son infraction? Avoir traversé une rue au Grand-Saconnex à 50 mètres d’un passage protégé. Pas de chance, une voiture l’a heurtée. Hospitalisée, elle a reçu avec stupéfaction, et après avoir été opérée pour diverses fractures, une ordonnance pénale.

Combien?

Libellé: 10 francs pour la non-utilisation du passage protégé et 2100 francs pour s’être engagée sur la chaussée en provoquant un accident…

Ce n’est pas tout

D’autres exemples, tout aussi édifiants mettent en rage les usagers de la route. Comme stationner sur une voie de bus? La douloureuse s’élève à 240 francs contre 120 francs précédemment. Une priorité de droite non-accordée à une intersection s’élève à 320 francs contre 120 francs auparavant. S’engager dans la circulation en gênant les autres usagers, cela coûte désormais 240 francs contre 50 francs précédemment. Mais pourquoi le tarif des contraventions flambe-t-il de la sorte à Genève? Pour mémoire, depuis le 1er octobre 2015, le barème a augmenté d’environ 20% en moyenne. C’est pour «tenir compte de l’inflation», a avancé notamment le procureur général Olivier Jornot, lorsqu’il a annoncé la hausse des contraventions.

Risques

Mais il y a pire! Si un conducteur ne paie pas sa prune dans les délais, il sera mis aux poursuites ou recevra une contravention transformée en jours-amende… Autrement dit, le conducteur devient un criminel. C’est notamment le cas pour des accidents sur les passages pour piétons et les trottoirs lorsqu’il y a des blessés.

Quel danger?

Et René Desbaillets, président de la section genevoise de l’Automobile club suisse (ACS) de s’insurger également contre ces excès qualifiés de «rétorsion»: «Il est vrai que la sévérité de certaines infractions routières, comme rogner sur des voies de tram ou de sécurité, est choquante.»

Signez la pétition!

Vous faites partie de ces conducteurs qui en ont marre d’être plumés pour renflouer les caisses de l’Etat? C’est le moment ou jamais de signer ou faire signer la pétition de GHI.

«L’ancien barème était obsolète»

Le barème des contraventions, édicté par le procureur général en vertu de la loi, a connu en octobre 2015 une augmentation de 20% en moyenne. «Ce barème n’avait pas été adapté depuis près de 20 ans, explique Henri Della Casa, porte-parole du Ministère public. Il était de ce fait largement obsolète. La révision du barème a donné l’occasion de renforcer plus spécifiquement le caractère dissuasif des sanctions dans trois domaines: la lutte contre la détention d’armes, la lutte contre le bruit et la lutte contre les comportements dangereux des usagers de la route. A noter que les émoluments facturés par le service des contraventions, qui s’ajoutent aux amendes, ne sont pas fixés par le Ministère public, mais par le Conseil d’Etat. Ce dernier a fortement augmenté le montant des émoluments dès le 1er janvier 2015. Pour mémoire, les décisions du service des contraventions peuvent être portées sur simple opposition devant le Tribunal pénal.»

Politique criminelle - Des hausses qui pourraient rapporter près de 4 millions

Ces fortes hausses ne sont-elles finalement pas un impôt déguisé pour permettre d’obtenir une recette supplémentaire de 3 à 4 millions ? En sachant que le volume des infractions, toutes confondues, s’élève à quelque 104’840 pour l’année 2014, faites le calcul, cela pourrait rapporter gros dans les caisses de l’Etat!