La Course de l’Escalade approchant à grande foulée, il serait temps de vous dérouiller les gambettes. Et, pourquoi pas, en participant aux entraînements en commun organisés, chaque dimanche, par le Stade Genève. Insolite, cet automne, le peloton pourra notamment franchir les portes de l’ONU, d’ordinaire cadenassées à double tour. Une grande première.
«Les autorités genevoises nous ont suggéré cette idée, que nous avons trouvé très séduisante, en dépit de quelques obstacles à surmonter. Pour mener à bien ce projet, nous avons travaillé en partenariat avec la Ville, le Canton, la Confédération et les organisateurs de la Course de l’Escalade», confie Charlotte Marakaulle, cheffe de la section des affaires politiques et des partenariats à l’Office des Nations Unies.
Privilège rarissime
«Nous tenions à faire ce geste d’ouverture pour remercier les Genevois de la marque de confiance qu’ils accordent à l’ONU et, plus globalement, aux organisations internationales qui sont implantées sur leur territoire», souligne notre interlocutrice, qui se réjouit d’accueillir tous ces coureurs en goguette, pour un échauffement, le 12 octobre dans le parc onusien. Un autre privilège. Car cet écrin de verdure n’est pas ouvert aux touristes qui visitent les lieux. Le bâtiment, yes, la pelouse, niet!
«Nous avions évoqué, il y a quelques années, cette possibilité avec le service du protocole de l’Etat. Mais le projet semblait difficile à réaliser, en raison de problèmes de sécurité rédhibitoires», glisse Jean-Louis Bottani, le président de la Course de l’Escalade, qui ne pensait donc pas être invité un jour au Palais des Nations. Du moins pas en cuissettes…
Sécurité assouplie
Le dimanche 12 octobre, la sécurité sera assouplie pour l’entraînement. Même s’il faudra quand même montrer patte blanche à l’entrée. «Ce jour-là, c’est clair, on ne pourra pas franchir les grilles avec des valises», plaisante l’organisateur, qui s’attend à voir débouler plus de 2000 coureurs dans le parc de l’Ariana. Au grand dam d’un autre troupeau, à quatre pattes celui-là, qui y paît en automne. Pauvres moutons…