Crise économique oblige, les dirigeants du Servette FC (SFC) n’ont pas fait de folies cette année. Côté mercato, pour l’heure, ils ont préféré traquer la bonne occase histoire de remplacer les départs de Koro Kone (Yverdon Sport), d’Arial Mendy (Clermont Foot 63), d’Alban Ajdini (Stade-Lausanne-Ouchy), Gaël Ondoua (sans club) et la grave blessure de Boubacar Fofana. «La saison des transferts n’est pas terminée», précise d’emblée l’entraîneur Alain Geiger. Après les arrivées du milieu de terrain David Douline, du gardien Steven Deana, de l’attaquant Ronny Rodelin et de quelques jeunes de l’Académie, l’effectif pourrait être complété», explique celui qui entame sa quatrième saison sur le banc grenat. En attendant, difficile pour le coach de fixer clairement un objectif pour ce championnat 2021-2022. D’autant que les attentes sont fortes après la brillante 3e place de la saison dernière. «Chaque saison est un recommencement. Tout reste à écrire.» Bonne nouvelle, le noyau dur des joueurs de la première équipe est encore bien en place. L’entraîneur pourra donc compter sur des automatismes rodés, sur la grinta du groupe, sa rigueur, son esprit offensif, sa faim de victoires et de beau jeu. Reste à vérifier que les tôliers sauront aussi encadrer les jeunes dont certains se frotteront pour la première fois au plus haut niveau. On pense à l’attaquant Nils Pédat qui vient de signer son premier contrat pro.
Partir du bon pied
«Pour en savoir plus sur le potentiel de l’équipe, il faudra attendre la fin du premier tour, avertit Alain Geiger. Dans l’immédiat, on va surtout se servir de l’élan de nos bons résultats des saisons passées et de notre participation à la Coupe d’Europe pour tenter de partir du bon pied». Une entame d’autant plus importante qu’avec les retours en Super League de Grasshopper et du Lausanne-Sport, le niveau du championnat est monté d’un cran. «Il n’y a plus de petits clubs», pointe Alain Geiger. Une manière de rappeler à tous que la saison à venir sera plus serrée, longue et difficile. Et que les places dans le haut du classement seront beaucoup plus chères que l’an dernier. Raison de plus pour compter sur le retour du public au Stade de Genève. Au-delà des transferts et d’un groupe qui se connaît bien, la plus-value servetienne pourrait bien venir de son «douzième homme»… «C’est important. Nous sommes comme les acteurs, nous avons besoin du public. De ses applaudissements, de ses coups de sifflets… Bref qu’on puisse à nouveau se retrouver au stade», reconnaît Alain Geiger. Plus ou moins sevrés de football depuis dix-huit mois, et en dépit des contraintes sanitaires (lire encadré), les spectateurs vont-ils répondre à l’invitation? Premiers éléments de réponse à la Praille, le jeudi 29 juillet contre les Norvégiens du FK Molde pour le 2e tour qualificatif de l’UEFA Europa Conference League et le 1er août à 16h30 contre le FC Lugano en championnat. Avant cela, il faudra réussir le délicat déplacement de Sion, le dimanche 25 juillet. Si possible avec panache. Cela tombe bien, les maillots du SFC arboreront cette année le plus célèbre des panaches du canton: le Jet d’eau. Une manière forte d’associer ville, canton, club et supporters. Et qui sait, peut-être une motivation supplémentaire pour pousser les joueurs à mouiller encore plus le maillot.