60 ans, ça se fête. Voilà six décennies que la ville d’Annecy met le cinéma d’animation à l’honneur. A l’occasion de cet anniversaire, les organisateurs sont ravis d’avoir réussi à maintenir la tenue du festival en présentiel. «Notre objectif est de toujours rester le premier rendez-vous de toute notre communauté, de toute notre industrie», souligne Marcel Jean, délégué artistique du Festival.
Production suisse
C’est donc dans une ambiance festive (comme toujours) et dans le respect des mesures sanitaires que l’événement a débuté lundi 14 juin. Au menu: des expositions, des ateliers de création et des projections. En compétition, on compte 12 longs-métrages et 44 courts-métrages. Dans cette catégorie, trois sont suisses.
A tout seigneur, tout honneur: l’incontournable Georges Schwizgebel est en lice avec Darwin’s Notebook. Dans cette libre interprétation d’une histoire vraie, le spectateur suit le parcours de trois natifs de la Terre de feu, dans l’extrème sud du continent sud-américain, enlevés par un capitaine humaniste en 1829 pour être éduqués pendant trois ans à Londres. Dès les premiers instants, on retrouve la patte du maître de l’animation installé à Carouge. Les mots se changent en paysages, tandis que les visages évoluent en un coup de crayon.
La jeune génération n’est pas en reste. Les Fribourgeois Samuel Patthey et Silvain Monney présentent Ecorce. Une plongée dans le quotidien d’une maison de retraite, où les résidents, dessinés au crayon, prennent vie sur le papier.
Avec Dans la nature, le Genevois d’adoption Marcel Barelli signe quant à lui un petit bijou coloré histoire de nous rappeler que l’homosexualité n’est pas qu’une histoire d’humain.
Pour savoir si l’un des trois courts suisses ravira le cristal d’Annecy, il faudra patienter jusqu’à samedi. En attendant, les Genevois sont les bienvenus pour assister aux projections (avec masque).
Festival du film d’animation, du 14 au 19 juin à Annecy. Informations, inscriptions et programme sur www.annecy.org