Bruxelles, capitale mondiale de l’Art nouveau

La Brafa, Brussels Art Fair, sera la première foire d’art majeure de 2023. De nombreuses galeries romandes seront présentes pour une édition placée sous le signe de l’Art nouveau, ce mouvement architectural né dans la capitale belge à la fin du XIXe siècle.

 

 

  • Emblématique de Bruxelles la Grand-Place n’en résume pas pour autant le style architectural. En médaillon, un sofa Art nouveau datant de 1900. 123RF

    Emblématique de Bruxelles la Grand-Place n’en résume pas pour autant le style architectural. En médaillon, un sofa Art nouveau datant de 1900. 123RF

  • L’escalier de l’Hôtel Tassel, premier édifice Art nouveau bâti par Victor Horta. WIKIPéDIA

  • L’escalier de l’Hôtel Tassel, premier édifice Art nouveau bâti par Victor Horta. WIKIPéDIA

  • Coin déjeuner dans le style Art nouveau. MICHÈLE DESSICY

Si vous êtes adepte de l’Art nouveau, c’est à Bruxelles qu’il vous faut aller en cette fin du mois de janvier. La Brafa Art Fair, la célèbre foire d’art et d’antiquités, une des plus connues au monde, en a en effet fait le thème privilégié de sa 68e édition.

Pour cause: c’est à Bruxelles qu’est né l’Art nouveau, en 1893, lorsque l’architecte Victor Horta (1861-1947) y bâtit l’Hôtel Tassel, une construction iconique considérée comme l’acte fondateur de l’Art nouveau dans la capitale belge.

Ce premier bâtiment «Art nouveau» fait rapidement des émules. Dès janvier 1893, Paul Hankar (1859-1901), confrère de Victor Horta, déposait les plans de sa demeure personnelle souvent considérée comme la première maison «Art Nouveau» dans un style plus géométrique très différent de la courbe propagée par Horta, mais tout aussi emblématique du mouvement qui dès lors ne cesse de prendre de l’ampleur.

Avec ses façades très visuelles et décoratives et ses intérieurs à la décoration personnalisée, forte de couleurs chaudes et des verrières laissant passer le plus de lumière naturelle possible, il séduit la grande bourgeoisie belge.

Idéologique

Mais au-delà de son pan architectural et décoratif, l’Art nouveau est avant tout idéologique. Les artistes, architectes et artisans de l’époque, effrayés par l’industrialisation qui s’intensifie, prônaient un retour à la nature, à la qualité et à la durabilité des objets fabriqués mais également à la beauté comme idéal de vie.

Afin de permettre au public de s’inspirer de cet esprit si particulier, non dénué d’un véritable romantisme, plusieurs galeries de la Brafa vont donc proposer des objets exceptionnels que le public aura rarement eu l’occasion de découvrir par le passé...

En outre deux «Brafa Art Talks» seront consacrés à ce thème, l’un présenté par Benjamin Zurstrassen, le célèbre conservateur du Musée Horta et intitulé Bruxelles 1893, naissance de l’Art nouveau et l’autre par le professeur Werner Adriaenssens, conservateur des Collections XXe siècle aux Musées royaux d’Art et d’Histoire qui reviendra sur les secrets de la très prisée collection Art nouveau de la Fondation Roi Baudouin.

La Suisse en force

Enfin, l’édition 2023 de la Brafa ne se contente pas de mettre en valeur l’Art nouveau. Comme à l’accoutumée, une vingtaine de catégories d’art y seront également représentées, marque de son éclectisme originel: art africain, art oriental, joaillerie, orfèvrerie, mobilier et objets d’art du Moyen Age au XXIe siècle, peintures anciennes et modernes, art et design contemporain, sculpture, céramique, verrerie, porcelaine, tapis et textiles, dessins, mais aussi bandes dessinées originales, gravures, livres rares et photographie proposées par des galeries en provenance d’une quinzaine de pays dont la Suisse, présente en force avec dix exposants. Au total, 10’000 à 15’000 objets seront proposés aux visiteurs sur plus de 20’000 m2 de surface d’exposition.

Bruxelles, c’est aussi...

CA • Evidemment, Bruxelles ne saurait se réduire à la Brafa. Entre deux découvertes d’objets uniques vous pouvez vous offrir une escapade au cœur de la ville, à commencer par le mythique quartier des Sablons, repaire des antiquaires mais aussi des… chocolatiers. Et puis, Bruxelles sans la BD ne serait pas Bruxelles: De Tintin à Spirou en passant par Corto Maltese, Lucky Luke, Yoko Tsuno, Natacha, Astérix… vous pourrez tous les découvrir en suivant le célèbre parcours qui les met à l’honneur un peu partout sur les murs. Enfin, symbole de la ville mais aussi de l’humour décalé et frondeur belge, le Manneken Pis est incontournable. Créée en 1388, cette petite statue d’une cinquantaine de centimètres représente un petit garçon effronté en train d’uriner sur le haut d’une fontaine.

Se rendre à Bruxelles

Y aller

Pour se rendre à Bruxelles il y a vraiment l’embarras du choix. En effet, de nombreuses compagnies aériennes desservent la capitale belge depuis l’aéroport de Genève, à des prix plus que corrects. Mieux vaut cependant s’y prendre bien à l’avance pour pouvoir bénéficier des meilleurs tarifs.

Y séjourner

Capitale européenne, Bruxelles propose de nombreuses possibilités de se loger à des prix relativement abordables. Hôtels, appartements, mais aussi location chez des particuliers, l’offre de logements y est vraiment abondante et pour toutes les bourses.

Visiter la Brafa

La Brafa est ouverte du 29 janvier au 5 février de 11h à 19h (22h le jeudi 2 février). Située à environ vingt minutes du centre historique de Bruxelles et du célèbre quartier des antiquaires du Sablon, elle est accessible en taxi, métro, tram et bus. Les billets peuvent être achetés directement en ligne sur le site (www.brafa.art) ou sur place.

Brussels Art Fair, du 29 janvier au 5 février, Brussels Expo au Heysel. www.brafa.art