Burkini: au nom de quoi?

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Lundi 13 février, le Conseil municipal de la Ville de Genève a voté un changement de règlement de l’accès aux bassins. En acceptant que la seule condition soit une tenue de bain «décente et appropriée» il a, de fait, ouvert la porte au burkini dans les piscines de la Ville. A gauche, on clame qu’il s’agit de mettre fin à une inégalité de traitement entre les hommes et les femmes. Puisque l’ancien règlement prévoyait des consignes différentes. Oui, c’est vrai. Dans notre société, homme et femme ne couvrent pas les mêmes parties de leur corps. L’homme peut se promener torse nu mais, en public, la femme cache sa poitrine. Cette distinction est-elle si choquante? Sous couvert de lutte contre l es inégalités, la mode de l’«inclusivité» tend à nier les différences entre homme et femme. Or, elles existent. Le reconnaître ne signifie pas accepter les inégalités.

Revenons à nos piscines. Au nom de l’inclusivité donc, la gauche a créé un problème, et la polémique qui va avec, là où, en réalité, il n’y en avait guère... Les burkinis seraient désormais autorisés (à moins qu’un référendum ne revienne sur ce vote du Conseil municipal). Quid alors des explications des parents à leur progéniture au moment de croiser une baigneuse ainsi vêtue? J’avoue humblement être partagée entre un message de tolérance envers les autres cultures et religions et la contradiction de cette image de la femme avec le combat féministe.