GRÈVE FÉMINISTE • Les parents des crèches de la Ville de Genève ont reçu début mai une note nous informant que sur décision de Christina Kitsos dès 12h le 14 juin les crèches seront fermées afin de permettre au personnel, essentiellement féminin, de pouvoir faire la grève. De quoi déclencher ma colère et mon incompréhension.
Je suis une maman célibataire qui doit travailler à plein temps pour subvenir à mes besoins et à ceux de mon fils. Comme beaucoup de résidents genevois, je n’ai pas de famille ici à Genève qui puisse m’aider ou me dépanner. Résultat, je n’ai que deux options: soit prendre un jour de congé, soit payer une baby- sitter ce jour-là.
Cette décision aurait mérité des nuances! Je ne comprends pas l’horaire de midi, alors que les manifestations débuteront en fin d’après-midi. Il aurait donc été possible de proposer aux parents de récupérer leurs enfants à 14h, afin de les laisser travailler la matinée. Qui plus est, aucun service minimum n’est proposé pour les parents qui n’ont pas d’autre solution que de travailler ce jour-là. Ce qui me choque, c’est l’absence de compromis de la part d’un service public.
Malgré moi, je dois donc poser un jour de congé pour m’occuper de mon fils et je me sens prise en otage de cette grève qui justement réclame une meilleure offre de garde pour les enfants. Quelle ironie...
On part du principe que le mercredi les mamans peuvent se rendre disponibles pour garder leurs enfants et c’est ce qui me chagrine dans cette situation.
La conseillère administrative ne fait que perpétrer un système dont je me sens victime. Même si je m’estime féministe, je ne peux soutenir cette grève qui m’est imposée par d’autres femmes pourtant…
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