Une dizaine d'individus a tenté sans succès d'entarter la Conseillère nationale Céline Amaudruz. Cette dernière participait à un débat mercredi 21 décembre à Uni Mail. Aucun blessé n'est à déplorer.
Le Club Genevois de Débat, qui co-organisait, avec FORAUS, une joute oratoire entre plusieurs acteurs issus du monde académique et politique sur le thème de la neutralité suisse, explique sur son site qu'«une dizaine d'individus masqués et capuchonnés ont tenté de prendre d'assaut la salle MR280, afin d'entarter et de détremper Mme la Conseillère nationale Céline Amaudruz».
«Malgré les efforts des membres de notre Comité et des auxiliaires de retenir les assaillants à l’entrée de la salle, deux sont parvenus à forcer le passage. La tarte leur a été enlevée des mains. Pourtant, l’un d’eux a projeté un liquide chimique, dont la teneur reste inconnue, sur le public. Il a ensuite hurlé à plusieurs reprises «Genève antifasciste, Amaudruz tu pues», peut-on lire dans le communiqué des organisateurs du débat.
C'est d'ailleurs avec un titre proche de ce slogan que le site internet de gauche radicale «Renversé» revient sur cet incident en le justifiant et en qualifiant l'UDC, le parti de Céline Amaudruz d'«autoritaire, anti-social, climaticide, sexiste, homophobe, transphobe et raciste».
Le communiqué de Renversé se plaint que ses membres auraient reçu des coups au visage et qu'ils ont tout juste réussi à déverser du purin d'orties dans la salle.
De son côté, le Comité du Club genevois de débat se dit fier d’avoir pu mener l’événement à terme et sans plus de heurts.
Contacté, le directeur de la communication de l'Université de Genève, Marco Cattaneo, réagit à cet incident : «L’Université condamne fermement la tentative d’interruption par un groupe d’individus masqués de la joute oratoire organisée par deux associations étudiantes, à laquelle participait Mme Céline Amaudruz en qualité de membre du jury. Le respect des personnes comme des opinions est à la base de tout débat, les faits qui se sont produits sont en totale contradiction avec les valeurs de notre institution, telles que rappelées dans notre charte d’éthique et de déontologie. Le libellé du tract qui a été distribué est à la fois insultant et grotesque, il témoigne d’une allergie au dialogue inquiétante dans une démocratie.»