Vente en ligne: piège pour acheteurs naïfs

E-COMMERCE • Les marques sont prêtes à tout pour vous refourguer leur camelote. En magasin, mais encore plus en ligne. C’est, en gros, la conclusion d’une étude menée par l’Université du Michigan aux Etats-Unis. Les chercheurs ont analysé les 200 principaux sites et plates-formes de vente en ligne outre-Atlantique. Et leur constat fait plutôt froid dans le dos. En moyenne, ces sites disposent d’une vingtaine de leviers pour favoriser l’achat impulsif chez les internautes. En d’autres termes, quand les marchands du web trouvent porte close, ils rentrent par la fenêtre, la cheminée ou la cuvette de vos WC. A coup d’évaluation de produits, de relances dans votre boîte mail, d’affichage interactif et de rabais plus ou moins véridiques, ces plates-formes usent de tous les subterfuges pour vous délester de quelques dizaines (centaines?) de francs. Ne soyez pas dupes, votre dernier achat coup de cœur en ligne n’était peut-être pas si innocent et spontané.

Autre constat des chercheurs, 69% des sites mettent la pression sur les consommateurs pour acheter le plus grand nombre d’articles. Grâce aux comptes à rebours, aux annonces d’imminentes ruptures de stock ou encore de pseudos offres exclusives. La méthode est pernicieuse car elle a pour finalité de tromper le consommateur. En indiquant qu’il ne reste qu’une paire de chaussures en stock ou que douze personnes regardent la même chambre d’hôtel, l’internaute a souvent l’impression qu’il risque de rater l’affaire du siècle. Son réflexe? Il achète. Sans fin. Quitte à accumuler des produits ou des services dont il n’a pas réellement besoin. Sans parler des conséquences écologiques de ce manège mondial, la démarche est contestable d’un point de vue moral. Enfin, les biens le plus souvent vendus grâce à ces méthodes peu scrupuleuses sont les articles pour enfants, les vêtements, les produits de beauté et les chaussures.