Free-Go: l’anti-gaspillage alimentaire prend son envol

INNOVANT • Après le succès du premier frigo en libre-service inauguré cet été à Genève, le projet Free-Go se déploie à travers le canton. Un troisième sera inauguré mi-février et deux autres sont prévus pour les mois à venir.

  • Un deuxième Free-Go a pris place à l’intérieur de la Maison internationale des associations à Plainpalais. MK

    Un deuxième Free-Go a pris place à l’intérieur de la Maison internationale des associations à Plainpalais. MK

Comme des champignons en forêt! Les Free-Go poussent en ville. Le deuxième, installé depuis fin novembre dans la Maison internationale des associations (MIA) à Plainpalais, peine certes encore à démarrer.

«En ce vendredi matin, il n’y a que des tomates car pour l’instant nous n’avons que deux commerces partenaires dans le quartier», regrette William, collaborateur d’Eco-Citoyen, l’association à l’origine du projet. L’installation, très colorée, se trouve à l’intérieur, à côté de la réception, afin d’être dans un endroit semi-protégé comme voulu par le concepteur du projet.

Alors que le premier Free-Go cartonne avec huit commerces partenaires, Eco-Citoyen travaille d’arrache-pied pour trouver de nouveaux partenariats. Le troisième Free-Go, cette fois sur roulettes histoire d’être rentré la nuit, sera inauguré le 14 février, au Centre de la Roseraie. Deux autres installations sont d’ores et déjà prévues dans les six prochains mois: une à l’Espace Château-Bruyant, aux Pâquis et une autre aux Palettes.

Porté par Eco-Citoyen qui promeut le développement durable auprès de la population, le projet de lutte anti-gaspillage alimentaire Free-Go est en plein essor. Son principe consiste à récupérer des invendus auprès des épiceries à proximité et de les déposer dans les Free-Go pour que tout un chacun puisse de servir (lire encadré).

Accessibles à tous

Les Free-Go se vident très vite, en quelques heures à peine. Et le panel d’utilisateurs est varié. «Il y a certes beaucoup de personnes en difficulté, mais aussi des étudiants ou des personnes qui trouvent simplement que notre initiative a du sens. Nos Free-Go sont ouverts à tout le monde», explique Rémi Merle, secrétaire général d’Eco-Citoyen et initiateur du projet.

Les Free-Go sont en général installés dans la rue afin d’être accessibles à tous, mais attenants à des maisons de quartier pour être semi-surveillés. «Les acteurs sociaux qui se sont prêtés à l’expérience de ce partenariat se disent satisfaits, car cela augmente le passage et permet de tisser plus de lien social», précise Rémi Merle.

A la recherche de bénévoles

L’association organise également des événements de proximité pour sensibiliser la population à l’enjeu du gaspillage alimentaire. «Cela permet de mieux faire comprendre notre démarche et de développer des collectes», complète Rémi Merle. Un stand d’information est également tenu lors de chaque inauguration d’un nouveau Free-Go.

Pour poursuivre sa mission, Eco-Citoyen cherche des bras. «Nous employons un bénévole, Larry, qui nous a été envoyé par l’Hospice général, qui est d’ailleurs ravi et très concerné par sa mission.» L’association est en quête d’une deuxième personne pour l’accompagner dans les collectes. Mais aussi de bénévoles ponctuels pour les événements de proximité.