La marque JAC ne vous dit sûrement pas grand-chose. Cela pourrait changer. Chinoise, elle appartient à 75% à Volkswagen et les deux constructeurs vont partager leurs plateformes et leur savoir-faire. JAC est d’ailleurs en train de préparer l’ID-2, la petite électrique de VW, qui viendra côtoyer ses sœurs ID-3 et ID-4. Cette dernière va servir de base pour la JAC e-S4, prévue au début de l’an prochain, plus grande et plus puissante que la e-S2. L’importation de JAC dans notre pays est le fait d’indépendants; en Suisse romande c’est le Garage Central à Cully qui propose les véhicules. Il nous a mis entre les mains le JAC e-S2, un SUV compact, traction. Pour la tester, ne tergiversons pas. Première étape, le Grimsel (VS-BE) pour une présentation auto. Oui, c’est assez loin…
L’œil aux aguets
L’autonomie affichée au tableau de bord annonce plus de 250 km. Certes, mais comme le temps nous est compté, nous allons prendre l’autoroute. Eh bien, en arrivant sur place à plus de 200 km, il en reste encore une vingtaine. En route, souvent la question se pose: s’arrêter pour ajouter un peu de courant à la batterie ou parier qu’on va y arriver? Finalement, Kraftwerke Oberhasli, l’usine électrique non loin du barrage, nous accueille avec une borne de recharge. Ouf! Car l’étape suivante, un peu moins longue, nous conduit à Lupfig (AG), par un temps exécrable. Là encore, pendant le bref test de la troisième auto électrique de la journée, la JAC engrange de quoi faire un bout du trajet de retour. En une heure, cela ne permet pas pour retrouver les bords du Léman, mais en faisant une halte au relais de la Broye, bien pourvu en bornes, et en buvant un café debout puisque tout est fermé, une demi-heure suffit pour assurer le retour. Tout est question d’organisation, et la répartition des points où il est possible de «faire le plein» d’électricité est satisfaisante pour tous les usages. La e-S2 roule bien, son confort est bon et elle comprend tous les accessoires de sécurité et d’agrément.