La crise a du bon

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Comme ailleurs, il y aura un avant et un après coronavirus dans la merveilleuse vie des entreprises. La crise a révélé le manque criant de sincérité de nombreuses sociétés se targuant d'être «agiles, bienveillantes, user centric», de donner du sens au travail de leurs employés, prônant le «think out of the box» et la «disruption» à tout va. On parle ici des fameuses valeurs qu'elles affichent fièrement sur leur site internet et leur papier glacé. Bon. Disons-le franchement, et pour rester dans le thème, c'est souvent du bullshit.

La crise aura justement eu le mérite, d'un côté, de mettre à nu les imposteurs, incapables d'appliquer ce qu'ils prônent et, de l'autre, de révéler les organisations qui ont su s'adapter. Parmi elles, on retrouve proportionnellement peu de start-up mais beaucoup de PME traditionnelles, souvent familiales, qui constituent par ailleurs le socle de notre tissu économique. A ces femmes et ces hommes qui ont réussi à changer de cap rapidement avec une réelle agilité, bravo!

Si l'orage semble être passé, le plus dur est à venir. Parmi ces entreprises si (fr)agiles, la sortie de crise risque d'être brutale. Et c'est tant mieux. Car si les aides et le temps d'adaptation relativement long permettant de se réinventer ne leur ont pas suffi, c'est qu'elles n'ont tout simplement plus leur place. Leur disparition aura le grand avantage d'assainir en partie notre économie.