La recherche d'une expérience inédite

URBANREBEL • L'une des plus jeunes marques du marché, Cupra, joue sans complexe sa carte. Originalité? Dans le groupe Volkswagen, elle fait office de trublion. Et l'illustre avec une voiture différente, Urbanrebel.

  • L'Urbanrebel suivie par le Terrascan et le Terramar (à l’arrière). PHOTOS DR

    L'Urbanrebel suivie par le Terrascan et le Terramar (à l’arrière). PHOTOS DR

  • Le modèle Urbanrebel aura un comportement très rigoureux et des équipements très orientés vers le monde numérique.

    Le modèle Urbanrebel aura un comportement très rigoureux et des équipements très orientés vers le monde numérique.

Créée en 2018, à Terramar, sur un ancien circuit, Cupra était l'émanation sportive de SEAT. Elle prend désormais un envol différent. Fait rare, les journalistes étaient conviés pour assister à un bal de nouveautés. Retenons-en une, l'Urbanrebel. Tout électrique, au design marquant, et qui sera commercialisée en 2025. Comment? Déjà un véhicule, trois ans avant? Des détails pourraient changer, mais la ligne est clairement celle qui apparaîtra. Il faut un certain courage pour se livrer avec une telle avance.

Cela va avec le lancement d'autres modèles, Terramar, en hommage au lieu de naissance de Cupra, Terrascan, un concept qui débarque en série. Et l'annonce d'une électrification totale en 2030. L'occasion de faire le point avec le Dr Werner Tietz (vice-président exécutif pour la recherche et le développement).

GHI: Qui sont vos clients? Werner Tietz: Ce sont des personnes qui aiment conduire, qui aiment les voitures non conventionnelles. Elles sont plus jeunes que celles qui aiment la marque sœur Seat, mais de peu, deux ans environ, dix à douze par rapport aux autres enseignes du groupe Volkswagen comme Audi ou VW. Nous sommes dans un segment différent et nous attirons des clients différents.

– N’y a-t-il pas contradiction entre sportivité et électrification? Ce n'est pas contradictoire. Les voitures électriques peuvent être excitantes. Nous soignons le centre de gravité, les prestations du châssis. Le futur Urbanrebel se conduira comme un karting. Nous travaillons aussi sur la sonorité. Extérieurement, c'est nécessaire pour la sécurité des piétons. Mais pour le conducteur aussi. Si je suis en train de faire un drift, j'ai besoin d'un retour sonore sur la puissance du moteur par exemple. A l'extérieur, cela n'a pas de sens de produire des voitures bruyantes, nous nous contenterons de ce qui est exigé officiellement.

– Votre stratégie passe au tout électrique dans quelques années. Comment savez-vous que les consommateurs vont suivre? De plus, qui sait si l'électricité nécessaire sera disponible? A mon avis, la puissance disponible du réseau ne sera pas un problème. Je ne vois pas de difficulté en Europe ou aux Etats-Unis. Il n'y a pas d'autre voie que l'électrification. Mais la production d'électricité devra être durable, ce sera la seule manière d'avoir une mobilité qui le soit aussi. Nous utilisons un peu plus d'énergie pour produire une auto électrique, mais sur le long terme le bilan est positif. Surtout avec le mélange d'énergie européen, qui va de plus en plus vers une production propre. Nous allons dans cette direction et la voiture électrique sera la plus durable. L'usine de batterie que nous projetons à Valence sera aussi conçue pour être alimentée en électricité renouvelable. Nos fournisseurs nous le garantissent. Nos voitures sont conçues et fabriquées à Martorell et Pampelune. Nous prévoyons une usine de batteries pour les petites voitures à Valence, pour toutes les autos du groupe VW.