Laissez-nous le «jeudredi»!

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Ça ne passe pas! Les restaurateurs et leurs clients, notamment les plus jeunes, refusent de renoncer au «jeudredi»! Pour rappel, dès le 1er juin, les terrasses des bars et autres établissements de la Ville de Genève devront fermer à minuit du dimanche au jeudi inclus. La décision du Conseil administratif a fait l’effet d’un coup de tonnerre. De la rue de l’Ecole-de-Médecine à la rue Blanvalet en passant par la Vieille-Ville, les patrons des bars et des cafés ne décolèrent pas. «5 jours sur 7, ce n’est pas un compromis», déplore l’un. «Après deux ans de Covid, ils veulent notre mort», renchérit un autre.

Le Groupement professionnel des restaurateurs et hôteliers (GPRH), épaulé par de jeunes politiciens en la personne d’Estelle Tanari (PLR), de Marc Wuarin (Vert’libéraux) et Michael Andersen (UDC), monte au créneau. Dans un communiqué de presse, ces derniers s’inquiètent des impacts financiers pour les professionnels de la restauration mais aussi sociaux pour leurs clients. «Ces dernières années, tout ce qui animait la ville a été interdit petit à petit et aujourd’hui, la patience de nombreux résidents du canton atteint ses limites!», écrivent-ils. Promettant de lancer une pétition si leur message n’est pas entendu.

Certes, on peut comprendre que les habitants de ces secteurs soient excédés par les nuisances sonores. Mais, les habitudes festives ont changé. Après deux ans de pandémie, la jeunesse a besoin de souffler. Le «jeudredi» n’est autre que l’expression de cette volonté. Tenter de l’étouffer, c’est brimer cette génération qui a déjà bien assez souffert de privations et risquer de creuser le fossé intergénérationnel.

Ne vaudrait-il pas mieux tenter de réunir les jeunes et leurs aînés? Pourquoi pas autour d’un verre!