Electrique, hybride, traditionnelle: que choisir?

Le marché évolue avec la progression des voitures électriques et des hybrides. Cette année est encore transitoire, mais les prochaines seront cruciales.

  • Le Salon de l’auto de Genève (GIMS) aura lieu cette année du 5 au 15 mars. PHOTOS DR

    Le Salon de l’auto de Genève (GIMS) aura lieu cette année du 5 au 15 mars. DR

  • Le patron d’AMAG Morten Hannesbo craint que

    Le patron d’AMAG Morten Hannesbo craint que les voitures de prestige soient acquises à l’étranger. DR

  • Le président d'auto-suisse François Launaz estime que le marché est en pleine mutation. DR

  • Les moteurs diesel se vendent moins. Ils sont pourtant économiques et peu émetteurs de CO2. DR

  • La question de l'autonomie préoccupe les clients des voitures électriques. DR

  • Ils sont pourtant économiques

    Le réseau public des bornes de recharche s'étend.

Les chiffres de 2019 sont réjouissants: 311’466 voitures neuves vendues en Suisse. La part des 4x4 a passé la barre des 50% (51,4%). Celle des diesels chute de 30% en 2018 à 25,5% en 2019. Les hybrides, elles, progressent de 5,2 à 8,4%, les électriques de 1,7 à 4,2%, le total des propulsions alternatives double presque de 7,2 à 13,1%. Voilà qui est encourageant, mais pas suffisant pour atteindre les nouvelles normes.

Electriques: le plafond des 10%

Tous les constructeurs se sont lancés dans la production de voitures électriques, de toutes tailles. Elles n’émettent pas un gramme de CO2 lorsqu’elles roulent, ce qui abaisse les moyennes pour ceux qui les incluent dans leur gamme. Toutefois, selon François Launaz, président d’auto-suisse (qui regroupe la grande majorité des importateurs), ces motorisations ne devraient pas dépasser 10% du total.

Autre proposition: les hybrides rechargeables, qui présentent l’avantage de pouvoir franchir quelques dizaines de kilomètres sans utiliser leur moteur à combustion. Cela convient aux trajets quotidiens pour se rendre à son travail; le moteur à essence ou au diesel prend le relais pour des distances plus grandes.

Pour ces deux catégories, il faut pouvoir recharger, de préférence chez soi. Ou profiter d’une borne publique, si possible proche. C’est là que le réseau se révèle encore trop dispersé. Toutefois, il ne cesse de croître. Ainsi sera-t-il bientôt habituel de s’arrêter un moment près de sa maison pour remplir sa batterie. Sur une installation puissante, il suffit d’une demi-heure, le temps de faire quelques courses.

Fin des moteurs traditionnels

Les voitures mues par un moteur traditionnel vont se raréfier. Ou augmenter de prix. Comme le disait le patron d’AMAG, Morten Hannesbo, lors de sa conférence de presse annuelle, vendre une berline puissante du type Audi RS6 avec un prix alourdi de 20’000 francs ou plus pour répercuter les taxes liées au CO2 n’a aucun sens: les clients achèteront la même moins chère en Allemagne ou même en France.

Limite des émissions de CO2

L’incertitude va demeurer. En 2020, tous les constructeurs sont tenus de respecter les 95g/km de CO2, contre 130 en 2019. Les dépassements coûtent cher: en 2017, 1,8 million de francs; en 2018, 31,7 millions; en 2019, environ 100 millions et en 2020 300 millions. Les importateurs et les revendeurs ne peuvent assumer ces amendes, leurs marges sont trop faibles. Le prix des véhicules devrait augmenter, dans une proportion difficile à chiffrer aujourd’hui. La structure du marché pourrait s’en trouver modifiée… A suivre, donc.