En choisissant une motorisation essence de 130 ch., on ne se doute pas au premier abord qu’il s’agit d’un moteur à trois cylindres. La sonorité ne choque pas, elle ne surprend pas les oreilles aguerries. Ce «trois pattes» étonne surtout par une bonne réactivité. La suralimentation lui confère une capacité de reprise largement suffisante, et, dans le cas d’une auto bien chargée comme nous en avons fait le test, il convient d’utiliser les rapports inférieurs de la boîte pour une relance efficace.
Un caractère à part
En dessinant une silhouette contrastant avec la production générale, Citroën a fait le pari d’attirer des regards différents. La cible est jeune. Comme c’est souvent le cas, ce pari est gagné parce que cette ligne plaît aussi aux personnes mûres. Ses traits ont un lointain rapport avec les véhicules qui portaient le nom Picasso, abandonné depuis. Le profil est très cubique, laissant supposer à juste titre un volume intérieur généreux. De face, le contraste des phares, effilés en haut, presque carrés en bas, crée la surprise. L’arrière est moins étonnant, les feux en 3D sont déjà connus. Les barres de toit ont également une présence assez marquante.
A l’intérieur, il est agréable de constater un effort d’originalité, qui se remarque aux ouïes de ventilation en deux parties, soulignées de couleur. Les matériaux de la planche de bord et des portes sont doux au toucher et donnent un sentiment de qualité supérieure. Le maintien des sièges est ferme, mais sans dureté.
Sur de longs trajets, la souplesse de l’amortissement provoque un léger roulis dans les longues courbes, peu gênant sauf pour des passagers arrière sensibles, ce qui fut notre cas. Sinon la conduite se révèle agréable, la boîte de vitesses se manipule avec précision et le confort général est bon. Sur le plan pratique, le double plancher du coffre, sa modularité et son volume sont des atouts. Pure traction, ce SUV urbain peut avoir le contrôle de motricité en option.