Un référendum attaque l'urbanisme de François Longchamp

  • Construire, oui, mais pas n'importe où, et raisonnablement.

SURDENSIFICATION • «Nous ne voulons pas d'une fuite en avant, d'une Genève trop dense avec 600'000 habitants.» Cheffe du groupe UDC au Grand Conseil, mais aussi secrétaire générale de l'association Pic-Vert (propriétaires de villas), Christina Meissner annonce la couleur: construire, oui, mais pas n'importe où, et surtout raisonnablement. La tenace et habile politicienne, qui connaît sur le bout des doigts les questions d'aménagement, est, avec Alain Burri, président de l'association Stop Surdensification, l'un des fers de lance du référendum lancé le 1er juin contre la loi 10965, votée le 16 mai par le Grand Conseil, qui impose des densités de construction beaucoup plus importantes que celles d'aujourd'hui.

Attaque

De quoi s'agit-il? Combattre de front ce qu'on pourrait appeler l'urbanisme de la densité, celui qui veut que Genève construise sans attendre, pour loger ses enfants. Cette vaste ambition de logements a été annoncée récemment par le Plan directeur cantonal 2030, celui de François Longchamp, qui avait dû reprendre la copie de Mark Muller, sèchement refusée, notamment par un grand nombre de communes. Sur le Plan directeur, le peuple ne pourra pas se prononcer. Le seul moyen de corriger le cours des choses est d'attaquer cette loi, en ciblant sur l'idée de surdensification.

Signatures

Le référendum est soutenu par l'UDC, le MCG, Pic-Vert, et une très grande quantité d'associations défendant les habitants du Val d'Aïre, Confignon, Veyrier, le Plateau Saint-Georges, les Corbillettes, les Passereaux, pour n'en citer que quelques-unes. Ils ont 40 jours pour récolter les 7000 signatures nécessaires.