En seulement quelques années, les influenceurs sont devenus un phénomène de mode planétaire. Pas un jour sans que l’un d’eux ne lance sa page Instagram avec le secret espoir d’atteindre la célébrité. Il faut dire que leurs mérites sont grands. Ils aiment tout: les macarons, les avocats sur toast, les sacs à main, les montres qui brillent et les jolis voyages. Voilà pour leurs exceptionnelles compétences. Problème, les marques raffolent de ces instagrammeurs opportunistes. Elles les paient grassement pour mettre en avant leurs produits et services, espérant ainsi toucher un public plus jeune, les fameux Millennials.
Alors que je déplorais la trop grande importance accordée à ces femmes et hommes-sandwichs 2.0, un ami m’a récemment répondu: «Les influenceurs ont toujours existé. Napoléon en était un, les grands sportifs aussi.» A la différence près que ces derniers ont réalisé de grandes choses dans leur vie, grâce à leurs capacités hors-normes et à leur travail acharné. Bref, quel ne fut pas mon plaisir de découvrir quelques jours plus tard deux études affirmant que les influenceurs influençaient de moins en moins.
La première dévoilée par le site Mobile Marketer souligne que la modification des algorithmes d’Instagram a provoqué une chute du taux d’engagement. De 8% l’an dernier, il s’établit désormais à 4,5%. Selon une autre étude réalisée par Trust Insights, le constat est identique. Les publications des influenceurs n’intéressent plus beaucoup de monde. Car elles se confondent avec les publicités apparaissant sur l’application. Pas vraiment étonnant. A force de proposer un contenu vide de sens et constellé d’hypocrisie commerciale, le retour de boomerang était prévisible. On ne peut que s’en réjouir. Il est grand temps que les marques en prennent également conscience…