Europe: les PIB s’apprêtent à chuter

PERSPECTIVES • L’économie mondiale n’a pas attendu la crise du coronavirus pour entamer sa décélération. Selon une étude réalisée avant le confinement par Oxford Economics, 586 des 900 principales villes du monde vivront un ralentissement économique en 2021. Les chercheurs annoncent une baisse du PIB pour Paris (-0,2%) ou New York (-0,4%). Dans les grandes métropoles, Londres fait figure d’exception avec une hausse attendue de 0,6%. En Asie, la croissance des villes chinoises s’essoufflera, elle aussi, tandis que les villes indiennes seront en plein essor. En Asie du Sud-Est, Ho Chi Minh-Ville (Vietnam) et Phnom Penh (Cambodge) pourraient figurer parmi les plus performantes ces deux prochaines années.

Selon les économistes d’Oxford Economics, les villes asiatiques auront globalement dépassé les villes nord-américaines et européennes en 2021. La principale raison à ce changement de paradigme? Le ralentissement du commerce mondial qui impactera de plein fouet le secteur manufacturier. Ce dernier est souvent très important dans les grandes villes. Comme à Barcelone où cette industrie représente 19% de l’économie locale. A Taipei, il compte même pour 23%.

En ce qui concerne la Suisse, une autre raison expliquera le recul conjoncturel annoncé cette fois-ci par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO): le vieillissement de la population. Si cette tendance se confirme, le PIB chutera de 11% d’ici à 2065. L’impact devrait être particulièrement fort sur les deux prochaines décennies avec le départ à la retraite des baby boomers. La part des individus de plus de 64 ans comparée à celle des 20-64 ans devrait passer de 30% en 2017 à 48% en 2045. La solution proposée par le SECO (Secrétariat d’Etat à l’économie)? Une augmentation du taux d’activité des plus de 55 ans ou le relèvement de deux ans de l’âge de la retraite. Pas de quoi se réjouir…