La grande menace de l’«afterbanking»

Les professionnels de la banque et de la gestion de patrimoine en sont convaincus, la robotique et l’intelligence artificielle représentent l’avenir de leur profession. C’est le résultat de la dernière étude menée par Avaloq, le spécialiste suisse de la technologie financière. Autre enseignement majeur, les trois principaux domaines dans lesquels les infrastructures numériques permettront d’améliorer nettement la performance sont le respect de la conformité sur fond de réformes réglementaires (48%), l’amélioration des expériences client (46%) et le renforcement de la cybersécurité.

Une expérience client de qualité supérieure s’imposera ces prochaines années comme l’avantage concurrentiel majeur pour les banques et les gestionnaires de patrimoine. Une évidence à l’heure où le monde bancaire doit faire face à une multitude de bouillonnements. Créant au passage une réduction inquiétante de ses marges. Les changements à venir s’annoncent cependant encore plus importants. Avec l’intelligence artificielle, la robotique et l’automatisation, les établissements font face à une série d’enjeux décisifs pour leur survie. Rater ce virage, c’est l’assurance de fermer guichet dans un horizon extrêmement proche.

Pour rester compétitifs à l’international, il conviendra d’adapter les plateformes numériques en les rendant modulables, sécurisées et intuitives. Ceci afin de basculer dans ce que l’on appelle désormais l’«afterbanking». Une période qui verra la fin des banques traditionnelles et l’émergence d’une nouvelle relation bancaire numérisée basée sur la transparence et l’efficacité. Il s’agit de la plus grande mutation du métier de banquier. Un métier né au XIIIe siècle et dont les fondamentaux sont sérieusement ébranlés au XXIe.