L’art de communiquer en période de crise

éTUDE • La pandémie de coronavirus a eu des effets stupéfiants sur la communication des entreprises. Certaines sont restées muettes, d’autres ont eu le réflexe de maintenir un lien avec les consommateurs, la plupart semblant marcher sur des charbons ardents. Mais quel est le bon réflexe quand un tel cataclysme s’abat du jour au lendemain? Une étude mondiale réalisée par le cabinet de conseil Kantar y répond.

Le premier enseignement est qu’il faut continuer de faire de la publicité. Seulement 8% des sondés estiment que les marques doivent cesser toute forme de communication. Les auteurs de l’étude rappellent qu’une absence de six mois dans les médias aurait pour conséquence une chute de la notoriété à hauteur de 39%. Mais ils précisent également que la communication doit s’apparenter à une contribution positive. Il convient donc de ne pas trop insister sur l’aspect mercantile de la démarche. Parmi les sondés, ils sont plus de 78% à considérer que les entreprises doivent d’abord s’occuper de la santé de leurs salariés. Cela passe notamment par la mise en place d’un système de travail flexible, selon 62% des personnes interrogées. Autre souhait, les marques doivent participer à «l’effort de guerre» en venant en aide aux hôpitaux ou aux gouvernements. L’impact d’une telle pandémie questionne forcément les fondements de la mondialisation. Pas étonnant dès lors que 16% des consommateurs prônent un rapatriement de la production des entreprises dans leur pays d’origine.

Enfin quelques bons réflexes sont rappelés. Il convient de parler de l’utilité de la marque dans la nouvelle vie quotidienne, d’informer sur les efforts de l’entreprise pour faire face à la situation et d’adopter un ton rassurant. Ah, j’oubliais, les messages humoristiques sont à proscrire, selon 40% des consommateurs. Cela tombe bien, la crise du coronavirus ne fait rire personne…