Les millennials, ces futurs précarisés

éTUDE • C’est une nouvelle qui devrait compliquer encore davantage les relations entre les membres de la génération Y et ceux de la X. A savoir les millennials d’un côté et les boomers de l’autre. En effet, selon une étude menée par le gestionnaire de fortune américain United Income, la somme totale des héritages n’a cessé de prendre l’ascenseur depuis 1989. Selon les dernières données disponibles pour l’année 2016, ce montant a atteint 427 milliards de dollars aux Etats-Unis. En augmentation de 119% par rapport à 1989.

Même si ce montant devrait encore croître ces prochaines années, le mécanisme va se gripper. Car l’âge moyen des personnes qui reçoivent un héritage ne cesse d’augmenter. En 1989, les héritiers étaient âgés en moyenne de 41 ans, ce chiffre est passé à 51 ans en 2016. Toujours selon cette étude, ce phénomène se poursuivra dans un futur proche et l’âge moyen atteindra 61 ans.

La conséquence de cette évolution est très simple: les millennials ne toucheront que les miettes de ces fortunes. Car ces dernières seront dilapidées par les boomers dans des frais médicaux et de coûteux séjours en maison de retraite. En d’autres termes, les membres de la génération Y ont tout intérêt à ne compter que sur eux-mêmes pour espérer avoir une retraite décente. Ajouter à cela un système de prévoyance qui, année après année, montre déjà ses limites. Et l’on obtient un cocktail explosif qui pourrait sérieusement mettre en péril la vieillesse des prochaines générations.

Ah, j’oubliais, épargner ne rapporte plus rien depuis la démocratisation des taux négatifs. Dès lors, que faire? Développer une culture de l’investissement des particuliers afin que ces derniers puissent acheter soit des appartements en vue de les louer, soit de l’or ou des actions suffisamment fiables pour leur assurer un rendement capable de grossir leur capital. Une vue de l’esprit? Peut-être…