M-commerce: le nouvel ennemi des banques

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Dans un temps pas si lointain, les banques avaient le monopole des transactions financières. Désormais, elles doivent affronter une nouvelle concurrence de taille. Celle des opérateurs téléphoniques qui entendent bien profiter de l’explosion du nombre de smartphones dans le monde. Dans certains continents, en Afrique notamment, la grande partie de la population en possède un, mais pas de compte bancaire. Dès lors, leur solution consiste à s’échanger de l’argent via leurs mobiles. L’opérateur Orange s’est positionné comme l’acteur incontournable en la matière avec Orange Money et ses 45 millions de clients.

Autre évolution importante à venir: de nouveaux acteurs devraient arriver sur le marché des paiements de proximité. Quand vous allez dans une boutique de vêtements ou chez votre boulanger préféré, par exemple. Ceci se fera au détriment des banques qui, là aussi, avaient pour habitude de rafler l’intégralité de la mise en encaissant des commissions à chaque achat. Ces prochaines années, il faudra compter avec Google Pay, Apple Pay et Samsung Pay, trois géants technologiques qui se feront un malin plaisir d’attaquer le marché afin de diversifier leurs sources de revenus.

En dehors des paiements, le marché du commerce mobile, le m-commerce, va poursuivre son formidable développement ces prochaines années. En 2019, les revenus générés étaient de 2,11 milliards de francs, soit le double qu’en 2016. Ce chiffre devrait atteindre 2,33 milliards de francs en 2021. Une récente étude publiée par l’institut de recherche Mordor Intelligence rappelle que les revenus et les taux d’expansion du commerce mobile varieront en fonction des zones géographiques. Alors que les pays d’Amérique du Nord et d’Europe ajouteront plus de bénéfices au segment, les pays d’Asie-Pacifique et du Moyen-Orient attireront plus d’utilisateurs dans le domaine. Le monde change et les banques perdent petit à petit leur toute-puissance.