C’est pas gagné!

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Ça y est! Genève monte en puissance dans sa lutte contre la pandémie. Concrètement, la vaccination est accessible aux personnes âgées de 45 ans et plus. Mieux, dès lundi 19 avril, un «vaccinodrome» d’une capacité de 4000 injections par jour ouvrira à Palexpo. Dans une ville-canton comme Genève, où la majorité des habitants peut en principe se déplacer facilement, centraliser en partie la vaccination contre le Covid-19 est une décision de bon sens qui devrait non seulement optimiser la logistique mais aussi faciliter le parcours de tous ceux qui veulent se faire piquer. Ironie de la situation, cette ouverture pourrait même créer une insolite course au vaccin entre les classes d’âge. On verra bien.

En attendant de savoir si la hausse programmée des cadences permettra d’atteindre l’objectif d’une immunité collective, fixé à fin juin, les autorités devront veiller avec beaucoup de minutie à trouver le juste équilibre entre doses à disposition et nombre de candidats à la vaccination. C’est loin d’être gagné. En élargissant les groupes cibles, la pénurie de vaccins guette. Et cela même si les livraisons de doses s’accentuent et qu’il reste à prouver que les jeunes sont spontanément une population «vaccin friendly». Reste que pour éviter que le moteur Ferrari dont Genève vient de se doter ne tourne pas à la vitesse d’une 2CV, il est également crucial que tous les cantons se coordonnent mieux. Autrement dit, que ceux qui ne sont pas en capacité d’utiliser leurs doses – ils sont plus nombreux qu’on ne le pense –, les mettent à disposition des autres cantons. Le tout, bien entendu, à charge de revanche. Là aussi, l’expérience nous montre que ce combat de solidarité confédérale est loin d’être gagné.