Chauffards, ça suffit!

  • CHRISTIAN BONZON

«Le jour où l’on mettra les chauffards qui roulent sur l’autoroute entre Genève et Lausanne sur orbite, certains n’ont pas fini de tourner…» Et la galaxie ainsi créée s’étendra à perte de vue, aurait-on pu ajouter en s’inspirant du dialoguiste Michel Audiard.

Pas question ici d’être insultant ou de mettre tous les conducteurs dans cette nébuleuse en expansion. Mais tout de même. En lisant l’article ci-contre vous constaterez que la prolifération d’infractions a atteint et même dépassé un niveau inquiétant.

Ce ne sont pas les usagers de cet axe largement saturé qui diront le contraire. Tous les jours, et dans les deux sens, ils croisent des as du dépassement par la droite, des champions du SMS au volant, des surdoués du non-respect des distances réglementaires, des génies du zigzag et des piliers de l’abandon du panneau de limitation de vitesse. Sans parler des adeptes inconditionnels des noms d’oiseaux, du doigt d’honneur, voire des deux à la fois. Pourquoi se priver...

Bref, c’est un peu comme si, sur ce trajet d’à peine 60 kilomètres, chaque conducteur édictait son propre code de la route avec pour souci principal de ne surtout pas se faire attraper. Le tout, en ayant beaucoup d’indulgence pour ses manquements et d’intolérance et de fiel pour ceux des autres. L’enfer, tout le monde le sait, c’est l’autre! Problème? La prolifération de ces comportements irresponsables a des conséquences potentiellement dramatiques pour tous. Sur la route, chacun de nous peut basculer du rôle d’auteur à celui de victime en un claquement de doigts. Raison de plus pour nous inciter à beaucoup plus de prudence. Surtout à l’approche des fêtes où une autre catégorie de chauffards prolifère. Celle qui pense qu’alcool et volant ne sont pas incompatibles.