Climat: lueur d’espoir

  • Crédit : Stéphane Chollet

    Crédit : Stéphane Chollet

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef.

Etudiant, on ne sèche pas les cours comme ça. Même pour manifester pour le climat. Brandissant les règlements, des directeurs d’établissements scolaires ont averti leurs élèves - menacé ne serait pas un abus de langage -, que toute absence non-excusée en cas d’évaluation «déjà annoncée et ayant lieu normalement sera sanctionnée par la note de 1», le vendredi 15 mars.

«Normal? » Cette simple question sur Facebook a déchaîné passions, commentaires enflammés et a passablement divisé les internautes. Ironie de la situation, ce sont surtout les parents d’élèves qui se sont révoltés ou sentis mis à l’épreuve. Sans entrer dans les détails ni même refaire le débat, il sera difficile de les réconcilier sur la question de la légitimité des jeunes grévistes.

Preuve que le fossé sur l’urgence climatique n’est pas générationnel. Il est avant tout inédit, profond, flippant pour les uns, inexistant pour les autres. Bref, brûlant. Sans doute aussi parce que, pour l’heure, il nous faut admettre qu’il n’y a pas encore de véritable modèle pour prendre conscience de l’ampleur de la crise et trouver de nouveaux équilibres pour en sortir.

En attendant que le dérèglement climatique devienne une priorité, et de préférence sur le long terme, il y a malgré tout un point essentiel sur lequel bâtir. Pour la première fois depuis bien longtemps, jeunes et moins jeunes se parlent, s’écoutent, se retrouvent ensemble autour d’une crise de croissance majeure ou chacun doit assumer, si possible avec confiance et de manière solidaire, sa part de responsabilité. Bref, une cause commune qui, ce n’est qu’une question de temps, a pour vocation de rassembler et combler les fossés générationnels. Lueur d’espoir…