Genève du futur

  • Une mobilité en constante mutation. ERIC CHATELAIN

Sans forcément crier gare, des quartiers entiers sortent de terre aux abords du Léman Express. Celui qui occupe le devant de la scène cette semaine, c’est le tout nouveau quartier d’Adret Pont-Rouge.

Un ambitieux et immense ensemble immobilier entièrement repensé pour oublier au passage les nuisances et les dangers de la voie ferrée toute proche. Le gamin de Lancy que je suis n’aurait jamais imaginé possible de relever avec succès un tel défi.

Preuve qu’aujourd’hui, la densification qui métamorphose le centre de Genève de l’intérieur, un canton dont le territoire est limité, n’est pas appelée nécessairement à virer au cauchemar. Au contraire.

Au fond, même si cela semble contradictoire et souvent difficile à réaliser, vivre proche des infrastructures est non seulement possible mais devient même un must à l’heure où la mobilité est en constante mutation.

La preuve? Tous les logements construits sont partis comme des petits pains et les listes d’attente pour s’installer dans les nouveaux quartiers ne cessent de s’allonger. Evidemment, la crise du logement joue un grand rôle dans cette ruée. Mais la qualité des projets n’est pas en reste.

A dire vrai, elle est même centrale dans cet exode annoncé qui préfigure en partie ce que la Genève du futur est appelée à devenir. Non plus un puzzle de cités périphériques repliées sur elles-mêmes mais au contraire une mosaïque de quartiers ouverts et connectés avec le reste de la ville, du canton, de la région et du pays. Le tout, et ce n’était pas gagné d’avance, en gardant une âme et un ancrage identitaire fort.