Ça y est, l’heure de vérité a sonné! Dès la fin du mois d’août, hormis quelques secteurs économiques qui bénéficient d’un coup de pouce supplémentaire jusqu’à la fin de l’année, le ballon d’oxygène des réductions horaires de travail (RHT) et des aides d’urgence ciblées va s’arrêter. Pour un grand nombre d’entreprises, maintenues depuis des mois, excusez l’image, en coma artificiel, la question sera de savoir si elles peuvent vivre ou survivre sans assistance étatique.
A l’heure des bilans annuels, pour la plupart catastrophiques, la tentation de regarder en priorité du côté des réductions d’effectifs est bien réelle. Vague de licenciements ou pas… nous serons vite fixés. D’autant que les incertitudes, dont l’économie a horreur, volent en escadrille en ce moment à Genève. Des exemples? Alors que la France et Genève se retrouvent sur liste rouge, une limitation des passages aux frontières est-elle à l’ordre du jour? Qu’en est-il des contrôles plus sévères pour les travailleurs frontaliers et des mises en quarantaine? Quelle sera l’ampleur de la seconde vague de contaminations? De quelles réserves financières dispose l’Etat pour amortir le choc de la crise alors qu’il prévoit déjà un des plus importants déficits budgétaires de son histoire? Difficile dans ces conditions d’entrevoir la moindre lumière au bout du tunnel. De remobiliser une population de plus en plus divisée et critique sur les mesures prises et à prendre. Pour rassurer la population et un monde du travail aux abois, nos autorités doivent donner une direction claire et planifier des dispositions sur la durée, car la pandémie va durer. Notre classe politique est-elle à la hauteur de cet immense défi?
Là aussi, l’heure de vérité a sonné…