L’Uni sans l’union

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Quels sont vos souvenirs de l’Uni? Faites le test autour de vous. Posez cette simple question. Untel vous racontera cette bande de potes, devenue le club des «inséparables», toujours là en cas de coups durs. Celui-ci vous mimera l’emphase et la gestuelle de ce professeur de littérature qui lui a fait découvrir Huysmans ou plus communément Rimbaud et Baudelaire. Celui-là vous expliquera que son job d’étudiant lui a donné si ce n’est le goût, tout au moins la valeur du travail. Cette autre vous dira que c’est sur les bancs de l’aula qu’elle a rencontré son âme sœur qui n’est autre que le père de ses enfants.

Si ces souvenirs paraissent un peu clichés, ils n’en restent pas moins une réalité. A l’Uni se joue une époque charnière. Celle où se forge le caractère, où l’on découvre ce qui nous anime, passion ou future profession, voire où l’on rencontre ceux que l’on va aimer pour quelques mois ou plusieurs années.

Ça aussi le coronavirus l’a fait voler en éclat. Faire l’Uni chacun dans son coin manque singulièrement de saveurs, de cohésion, d’union… Vous me direz que cette parenthèse ne dure que quelques mois. Rien d’insupportable, rien d’insurmontable… On l’espère. Une chose est sûre, cette génération est en train d’apprendre bien plus vite que les précédentes ce qu’est la résilience.