Ne rien céder

Le célèbre avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti a raison: «Il n’y a pas de progrès humain possible avec le recul de la liberté.» Pour ce qui est du recul de la liberté et de l’exclusion, les «féministes radicales», et sans doute quelques bras masculins, ont fait la triste et inquiétante démonstration de leur intolérance agressive, extrémiste et hystérique.

Notre Une de la semaine dernière, publiée dans «GHI» et «Lausanne Cités», a été brûlée sur la place de la Riponne à Lausanne, les vitrines des bureaux des deux rédactions ont été taguées et des lettres d’insultes et d’incitation à la haine diffusées sur les réseaux sociaux. Sans surprise, la plupart du temps de manière anonyme.

Ces faits sont graves et contreproductifs. En aucun cas, ils ne seront banalisés. D’autant que journalistiquement, nos pages laissent volontiers la place aux critiques, même les plus véhémentes. Le tout, dans le strict respect de la loi.

Brûler, détruire, salir ce contre quoi on lutte est un comportement lâche et inacceptable. Dans tous les cas, ce n’est certainement pas la manière la plus rassembleuse et efficace de faire avancer la cause légitime des droits des femmes. Majoritairement, celles-ci le savent bien puisque leur manifestation du 14 juin a été exemplaire, juste, impressionnante et mobilisatrice.

C’est sur ce seul terrain-là, qui n’exclut pas mais rassemble, que leur cause sera le mieux défendue.