Réouverture

  • 123rf/yuliyakhvosch

Grand ouf de soulagement. Sous réserve des mesures fédérales, Genève rouvre ses restaurants et bars à partir du jeudi 10 décembre. Autrement dit, le Canton assouplit ses restrictions et tente de retrouver un semblant de vie normale pour la période des fêtes de fin d’année. Il le fait, alors que la situation médico-sanitaire n’est de loin pas optimale. Les objectifs fixés à 100 nouvelles contaminations par jour ne sont pas atteints. C’est dire si le Conseil d’Etat, passez-moi l’expression, a su mettre de l’eau dans son vin, entendre le ras-le-bol général et répondre à la colère des cafetiers-restaurateurs à l’agonie.
Bien entendu, tous ne rouvriront pas jeudi. Les conditions d’exploitation restent fragiles, strictes et sévèrement encadrées. Et les aides tardent à se concrétiser de manière sonnante et trébuchante. Bref tout n’est pas résolu. Loin s’en faut. Reste que le gouvernement a fait preuve d’une ouverture et d’une écoute nouvelles. D’une saine volonté de tourner la page 2020 sur une note moins dramatique et anxiogène. Aussi festive que possible… même s’il faudra déboucher les bonnes bouteilles assis.
N’en doutez pas, c’est un pari risqué! Les critiques ne manqueront pas. La réussite de cette tentative d’assouplissement dépend, sans esprit de culpabilisation, de nos comportements individuels et collectifs. De notre solidarité et capacité à assumer cette liberté relative avec un sens des responsabilités exemplaire. Soyons francs, ce n’est pas gagné d’avance.

Bonne nouvelle, le chemin à suivre est cette fois-ci balisé, plus ou moins harmonieusement, pour toute la Suisse romande. Le respecter est essentiel pour s’éviter une terrible gueule de bois au mois de janvier 2021. Toute sortie de piste pendant les Fêtes se payera en effet au prix fort en début d’année prochaine.