Savoir trier le bon grain

  • 123RF/ANGEL LUIS SIMON MARTIN

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Le secteur de la boulangerie est sérieusement en péril (lire ci-contre). La faute aux supermarchés et autres stations-services qui vendent du pain industriel à longueur de journée. Les consommateurs ont-ils perdu le goût des bonnes choses artisanales? Pas forcément, mais les emplois du temps des clients sont souvent chargés et il est tellement plus pratique d’emporter avec soi une baguette après avoir terminé son plein d’essence ou fait ses courses. Mais cet acte d’achat n’est pas sans conséquence. Car, dans le même temps, les petits boulangers de quartier tirent la langue et ferment boutique les uns après les autres. A l’heure actuelle, environ 80 boulangeries mettent la clé sous la porte chaque année en Suisse. Une véritable hémorragie. Dans le canton de Genève, il ne reste qu’une cinquantaine de petites enseignes indépendantes misant sur le fait maison. Sont-elles condamnées? Non, si elles assurent un accueil à la hauteur, une communication efficace dans les médias tout en préservant un haut degré de qualité des produits proposés. A cette seule condition, le secteur artisanal pourra reprendre des couleurs.
Qui peut imaginer un instant une ville sans boulangerie? Personne.