Sens de la mesure…

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Une nouvelle affaire secoue le monde politique et les institutions du canton. Il s’agit de la retentissante mise en prévention de Simon Brandt, un député et conseiller municipal de la Ville de Genève. Selon son poignant témoignage dans les médias locaux, vendredi 13 (ça ne s’invente pas…) il a été embarqué par la police au petit matin et traité comme un véritable criminel pendant d’interminables heures.

Soyons clairs, en droit pénal et pour faire court, les élus n’ont pas à être traités différemment qu’un simple citoyen. Pas pire non plus. Et cela même si en qualité de personnages publics, ils doivent avoir le cuir judiciaire un peu plus tanné que la moyenne.

Ceci posé, on se demande encore quel grave soupçon pèse sur le candidat PLR à la Mairie de la Ville de Genève en 2020 pour qu’il se retrouve, comme il l’a affirmé, menotté, dévêtu, fouillé et interrogé sans ménagement.

Si les faits sont confirmés, et sans préjuger du fond de l’affaire, quel secret d’Etat pouvait-il bien cacher au fond de son slip? Quelles personnes fallait-il protéger pour décider de le menotter comme un dangereux détenu? Bref, qui a décidé de placer le curseur de la procédure aussi loin et sur la base de quels éléments?

En temps voulu, le Ministère public et la police devront aussi apporter des réponses à ces interrogations légitimes. Pour l’heure, une certitude, la seule éventuelle violation du secret de fonction ne justifie en aucun cas des conditions de «détention» aussi humiliantes et dures.

En justice comme ailleurs, la recherche de la vérité, qui devrait être la mesure de toute chose, n’autorise personne à perdre le sens de la mesure.