Une attente difficile à vivre

  • Cinq femmes ont été violemment tabassées le 8 août 2018 au petit matin au-dessus de la place des Trois-Perdrix. FRANCIS HALLER

Cinq jeunes femmes sauvagement tabassées à la sortie d’une boîte de nuit à Genève... C’était au mois d’août de l’année dernière. Il y a un peu plus d’un an. Où en est la justice sur cette retentissante et choquante agression? «GHI» fait le point sur l’enquête avec quelques révélations à la clé.
Bonne nouvelle, la justice fait son travail. Moins bonne nouvelle, elle le fait lentement, comme il sied à toute affaire importante et, surtout, d’envergure internationale. Interpellés en France, les suspects seront jugés chez nos voisins.
Pas question ici d’ironiser sur d’éventuelles lenteurs hexagonales. Non, juste la nécessité de rappeler que même si l’entraide entre les deux pays fonctionne plutôt bien cela reste compliqué de franchir les frontières judiciaires. 
Un exemple? Aucune reconstitution n’a pu avoir lieu à cause notamment de la délicate gestion administrative des suspects qui, par ailleurs, se montrent peu collaboratifs en niant leur participation directe aux faits.
De quoi ralentir le travail des enquêteurs. Et, par conséquent, retarder la tenue d’un procès qui n’aura pas lieu avant 2020. Cette attente est très difficile à vivre pour les victimes et leurs familles qui réclament justice. Tout comme une grande partie de l’opinion publique. 
Que tous se rassurent. Une chose semble particulièrement bien en place des deux côtés de la frontière: c’est la ferme détermination des pouvoirs judiciaires d’aller au bout de cette sordide affaire et de punir les coupables à la hauteur de leur barbarie. 
Ces derniers ne perdent donc rien pour attendre.