169 hérissons recueillis

SAUVETAGE • Malades ou blessés, les petits mammifères sauvages sont remis sur pattes dans un centre de soins spécialisés qui ne désemplit pas.

  • Christina Meissner vole au secours des hérissons. DR

    Christina Meissner vole au secours des hérissons. DR

  • Christina Meissner vole au secours des hérissons. DR

    Christina Meissner vole au secours des hérissons. DR

SOS Hérisson à Vernier tourne à plein régime. «En 2015, pas moins de 169 petits mammifères en danger y ont été accueillis, note Christina Meissner, responsable du centre de soins agréé par l’Etat et dont la mission est de voler au secours des petits hérissons sauvages de Genève, Vaud et France-voisine. «C’est plus de deux par semaine. On est loin des 16 recueillis en 2007», précise-t-elle.

Nombreux dangers

Mais pour quelles raisons ce petit hospice ne désemplit pas, surtout du printemps à l’automne? «C’est en effet la haute saison. La plupart des animaux arrivent malades, affaiblis ou infestés de parasites. D’autres sont blessés, mordus, prisonniers de filets de vigne, scalpés par des tondeuses à fil, pattes cassées ou arrachées. Certains ont la tête et les yeux piqués par des corneilles», énumère pêle-mêle Christina Meissner. «Les animaux touchés par des véhicules, eux, ne survivent en général pas.»

Un catalogue de dangers qui donne froid dans le dos. Heureusement pour les hérissons recueillis, un très grand nombre est remis sur pattes. «Le taux de succès est en effet élevé. En 2015, 81% de nos pensionnaires ont pu être sauvés et remis en liberté», se réjouit la biologiste de formation qui peut compter sur de nombreux bénévoles pour l’aider dans les soins et travaux quotidiens.

Remise en liberté

«Le nettoyage des cages et le nourrissage prennent environ 2 heures chaque jour, explique Christina Meissner. Une dizaine de bénévoles m’aident du lundi au samedi. En cas d’absence, je peux même compter sur des bénévoles surnuméraires. Mon travail a été allégé et je peux ainsi me concentrer sur les tâches qui peuvent difficilement être déléguées comme l’accueil, les soins quotidiens, le suivi et la libération des hérissons.»

Car aussi attachants soient-ils, les petits mammifères sont remis en forme pour retourner à la vie sauvage. Avec parfois quelques belles surprises. «Deux hérissonnes, ayant eu des petits au centre, ont adopté des bébés orphelins», confie, avec émotion, Christina Meissner.

Une bonne nouvelle qui ne manque pas de piquant, non…

Renseignements: www.christinameissner.com/nature/sos-herissons/