Coup de gueule: vaccination, quel intérêt?

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ÉPIDÉMIE • Moi, c’est fait! Le privilège de l’âge m’a permis de me faire vacciner contre le Covid-19, début janvier. Et je viens de recevoir ma deuxième dose. Je suis donc content car j’ai longtemps craint d’attraper cette vilaine maladie qui a déjà tué tellement de gens. Tout comme les autres personnes à risque qui ont été vaccinées en priorité, je peux penser aujourd’hui que je suis immunisé contre le virus et que je ne suis plus obligé de me soumettre à toutes les contraintes mises en place depuis le début de la crise. C’est du moins ce que je croyais. C’est aussi ce que devaient penser les pensionnaires des EMS qui ont reçu leur dose. Eh bien non, cela ne marche pas comme ça et je commence sérieusement à me demander à quoi sert ce vaccin. Lors de l’injection, j’ai bien tenté de me renseigner auprès des infirmières pour savoir combien de temps durerait l’immunité? Et aussi, s’il y avait des effets secondaires? On ne sait pas, m’a-t-on répondu. Mais y aura-t-il au moins des contrôles pour suivre les vaccinés? On ne sait pas non plus! En fait, ces gentilles infirmières n’avaient pas été briefées. Elles étaient là pour piquer, pas pour répondre aux questions. Mais on se fout de nous. Depuis près d’un an, on nous rabâche que seule la vaccination pourra, à la longue, venir à bout de la pandémie. Et aucun contrôle systématique n’a été prévu. C’est tout simplement incroyable. En ce qui me concerne au moins, c’est silence radio, personne ne m’a laissé entendre que je pourrais être convoqué dans quelques mois, ne serait-ce que pour contrôler mon taux d’anticorps. Je ne sais donc pas combien de temps je serai immunisé alors que des contrôles à intervalles réguliers me paraissent indispensables pour suivre l’évolution du vaccin et rassurer. J’ai tellement de la peine à croire qu’on ait oublié cela que je me dis que j’ai dû sauter une étape, ou manquer une info. Ou alors nos autorités sont encore plus nulles qu’on ne le pensait. Résultat des courses, je suis vacciné, mais je reste toujours aussi inquiet sur la possibilité de contracter cette saloperie de maladie un jour prochain, dans trois, six ou douze mois? Le temps passe si vite qu’aujourd’hui, c’est déjà demain.