Genève vire au rouge

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Les urnes ont rendu leur verdict dimanche 28 mars: la droite genevoise a perdu sa majorité au Conseil d’Etat. «Grâce» notamment aux partis UDC et PDC qui ont dispersé les voix en maintenant des candidats au second tour de la complémentaire alors qu’ils n’avaient aucune chance d’être élus. Après la Ville, le Canton vire donc au rouge vif.

La nouvelle conseillère d’Etat Verte Fabienne Fischer, logiquement élue avec quelques milliers de voix d’avance sur Pierre Maudet, n’a jamais caché son orientation politique: plus rouge que Verte. Elle va donc renforcer la politique de gauche d’un gouvernement qui peut déjà compter sur les trois représentants du Centre et de la droite dont les décisions peu claires sont souvent orientées à gauche.

Eh bien, Genevoises et Genevois, si vous figurez au nombre des privilégiés qui payent des impôts à Genève, il faut vous attendre à sortir encore plus de sous! Car il ne fait aucun doute que les mesures d’aides tous azimuts préconisées par la gauche, si elles se réalisent, verront débarquer à Genève tous les paumés du pays et d’ailleurs pour qui notre Etat providence sera devenu un véritable eldorado. Et cela ne se fera pas sans une forte augmentation de vos impôts, soyez en sûrs.

Dans un canton parmi les plus taxés de Suisse, là où les classes moyennes risquent de basculer dans la précarité si la pression fiscale se durcit encore, l’avenir devient incertain pour ceux qui aujourd’hui font vivre et rayonner Genève. Et si ces riches, si mal aimés de la gauche, ces classes moyennes qui, sans broncher ni se révolter, payent l’essentiel des impôts qui permettent aux ménages genevois de tourner décident de quitter le navire, je n’imagine pas le marasme dans lequel se retrouvera notre si beau canton.

Heureusement, l’espoir subsiste. Le Grand Conseil, encore légèrement à droite pour le restant de cette législature, reste le garant de la bonne exécution des décisions et des lois qu’il met en place.

Gageons qu’il saura freiner les excès des uns et des autres. Mais qu’en sera-t-il demain, après les élections cantonales de 2023? J’en frémis d’avance!