Le champignon tueur est de retour sur les stades européens. Comme à Saint-Gall, à Nice ou à Genève, dont la pelouse est passée du vert au jaune dans le courant du mois d’août, en quelques jours seulement. Au grand dam de Luc Rasca, directeur de la Fondation du Stade de Genève. Même si le gazon genevois, bien que meurtri, a évité le pire.
Traitée aux fongicides
«Nous avons immédiatement réagi, dès que nous avons remarqué la présence de traînées jaunes à certains endroits, explique-t-il. Les jardiniers, qui n’étaient pas en vacances, comme certains l’ont dit, ont tout de suite traité le gazon avec des fongicides pour tuer ce champignon extrêmement virulent.» Un réflexe salvateur, car le pyricularia oryzae, c’est son nom, se propage très rapidement, lorsque les conditions sont chaudes et humides.
La Rolls des pelouses
L’apparition de ce fléau constitue, visiblement, un phénomène récurrent. En 2017, ce champignon pathogène s’était déjà invité dans l’enceinte genevoise de La Praille, ravageant son écrin verdoyant. Une prolifération qui donna lieu, d’ailleurs, à une vive polémique. A l’époque, la fondation fut accusée d’avoir mal entretenu cette Rolls des pelouses, la même que celle du Real Madrid, posée en 2016.
Place aux semis
«La prolifération de ce maudit champignon est désormais stoppée, souligne Luc Rasca avec un ouf de soulagement. Cette semaine, nous allons replanter de l’herbe dans les zones qui ont souffert de cette maladie. Et les semis devraient pousser assez vite car, coup de chance, il n’y a pas de matches prévus dans le stade avant la fin du mois.»
Cette pelouse hybride aura donc le temps de se régénérer, avant la venue du FC Lugano le 26 septembre à Genève. Pour la plus grande joie des joueurs servettiens qui devraient retrouver, ce jour-là, leur billard d’antan.