LE GNIOLU

EST TOMBé, en parcourant la presse romande, sur cette petite phrase de Jean-Luc Godard, digne représentant de ce qu’on peut appeler aujourd’hui l’ancienne vague du cinéma: «Il y a le visible et l’invisible. Si vous ne filmez que le visible, c’est un téléfilm que vous faites.» Dommage que Godard n’ait pas fait plus souvent des téléfilms.

A SAVOURé, tel un vin valaisan, cette petite phrase de Guy Parmelin, attaqué récemment pour avoir défendu au Conseil fédéral une exonération fiscale pour les agriculteurs: «Après, on est toujours plus intelligent qu’avant». C’est ce que disent ceux qui quittent l’UDC.

SE DIT que le futur «délocalisé» de l’Elysée n’avait pas besoin de ça. Mais comme l’argent appelle l’argent, les nombreuses emmerdes attirent d’autres emmerdes pour François Hollande. Un membre (c’est le cas de le dire) de sa majorité (qui n’en est plus vraiment une), le député écolo Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée et dont la compagne est ministre, est en effet accusé de harcèlement sexuel. Ce que d’aucuns expliquent par une véritable addiction au sexe façon DSK. C’est tellement vrai qu’il paraît que le surnom de Baupin est tout bêtement le féminin de son nom de famille.

SAIT, car ce n’est pas nouveau, que pour gagner une votation, les politiques sont prêts à nier l’évidence. Ça fait partie du métier. Il n’empêche que certains poussent quand même parfois un peu trop loin le bouchon! Ainsi Doris Leuthard qui, à la Une d’un journal dominical, déclare: «La qualité des services publics ne s’est pas dégradée». A notre avis, Leuthard reçoit tous ses colis et ses lettres par DHL, possède un téléphone portable avec un abonnement chez Salt et ne prend le train qu’en Allemagne.