«Le numéro 144 reçoit près de 1500 appels par jour»

La centrale téléphonique dédiée aux appels sanitaires urgents voit son activité multipliée par cinq par rapport à l’an dernier. Le point avec le responsable du dispositif.

  • Sur l’ensemble de la plateforme, ils sont une centaines à répondre au téléphone. STéPHANE CHOLLET

    Sur l’ensemble de la plateforme, ils sont une centaines à répondre au téléphone. ©Stéphane Chollet

Les régulateurs du 144 ne chôment pas. La centrale située à Belle-Idée tourne même à plein régime. «On reçoit 1500 appels par jour (de 7h à 7h le lendemain). Et ce depuis mi-octobre. C’est cinq fois plus qu’en temps normal», souligne le docteur Robert Larribau, responsable des urgences santé 144.

Symptômes aigus

Sur place, des ambulanciers paramédicaux et des infirmiers répondent au 144. Ils ne sont pas seuls. Des assistants de régulation gèrent les appels liés aux transferts interhospitaliers.

Des étudiants de 4e et 5e année de médecine, mobilisés depuis fin février, s’occupent de la ligne 022.427.88.00, dédiée aux personnes présentant des symptômes du Covid-19 ou souhaitant obtenir des informations médicales. Des médecins de régulation s’ajoutent à ce dispositif. Sur l’ensemble de la plateforme, ils sont une centaine à répondre au téléphone. Et sur les 1500 appels au 144, 1000 sont des appels d’urgence. «On constate une grosse différence: il y a plus de malades qu’au printemps», commente le docteur Larribau. Et d’ajouter: «Chaque jour, on compte 200 personnes précédemment testées positives au covid qui décompensent. Le phénomène intervenant entre le 5e et le 10e jour après l’apparition des symptômes. Sur ces 200, un quart va à l’hôpital avec des symptômes aigus.»

Dans la continuité du 144, ce sont les services d’ambulance du canton qui sont mobilisés (lire également en page 3). «De 100 interventions par jour en 2019, on est passé à 150 aujourd’hui», souligne le docteur Robert Larribau. Avec un dispositif total quasi identique à l’an dernier. Soit, sur l’ensemble du canton, 400 membres du personnel intervenant pré-hospitalier, dont 150 ambulanciers diplômés et environ 70 véhicules, mobilisables selon un tournus. «On est en flux très très tendu», lâche le médecin. Vu la situation, des renforts ont été demandés. Parmi lesquels: l’utilisation d’une des deux ambulances du CERN et le soutien de l’armée. «Mais aussi la possibilité pour les services d’ambulances privées d’intégrer les stagiaires ambulanciers comme équipiers», précise le responsable des urgences santé 144.

Une aide attendue avec impatience.