Les étourneaux nous donnent le tournis

Durant l’automne, ces oiseaux migrateurs passent leurs nuits dans les arbres dortoirs en ville. Ils repartiront bientôt vers le sud.

  • Au coucher du soleil, les étourneaux débarquent en nuées sur les arbres dortoirs. 123RF/PATRICK DAVIS

  • Au coucher du soleil, les étourneaux débarquent en nuées sur les arbres dortoirs. 123RF/PATRICK DAVIS

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On les reconnaît d’abord à leur vol. A la tombée du jour, les étourneaux débarquent en nuées. Après s’être régalés des baies, voire des raisins de la campagne genevoise, ils rentrent dormir au chaud, en ville. Direction: les arbres dortoirs de la place Béla-Bartok, à Plainpalais, ou de l’île Rousseau. Si vous n’avez pas vu les nuées (qui peuvent atteindre plusieurs milliers voire plusieurs millions d’oiseaux), les gazouillis et pépiements stridents vont vous alerter. Ce tintamarre surprend les passants voire irritent les voisins. «Quel boucan!» lâche l’un d’eux. D’autant que, mieux vaut ne pas avoir garé sa voiture ou son vélo sous les platanes squattés, au risque de retrouver son véhicule couvert de fientes.

Direction l’Espagne ou l’Italie

Que les grincheux se rassurent. Les étourneaux sansonnet ne vont pas tarder à s’envoler vers de plus chaudes contrées telles l’Espagne ou l’Italie. «Normalement, ils arrivent du Nord en septembre et repartent autour du 15-20 octobre», explique Patrick Jacot, président fondateur du Centre ornithologique de réadaptation (COR). Il est possible qu’avec les températures actuelles, ils restent quelques jours de plus.

Au fil du temps, certains individus se sont même sédentarisés. «En 2000, lors du dernier recensement de cette espèce, on comptait 4000 couples nicheurs à Genève, indique Gottlieb Dandliker, inspecteur de la faune à l’Etat de Genève. Depuis, il y a pu y avoir une légère régression, mais on doit rester dans le même ordre de grandeur.»

Un grand imitateur

L’une des particularités de l’étourneau, c’est sa capacité à imiter les sons qui l’entourent. «Nous en avons un en soins au centre en ce moment. A force d’entendre l’appareil de notre photographe, il s’est mis à imiter le clic-clac du déclencheur», raconte, admiratif, Patrick Jacot. Avant de conseiller aux amoureux des oiseaux d’observer les dernières nuées de l’automne depuis le pont des Bergues, «surtout dans le coucher de soleil».