Les prunes continuent de tomber

STATIONNEMENT • Contrairement au premier semi-confinement, la Fondation des parkings n’a pas suspendu le contrôle et la répression des automobilistes mal parqués. Explications

  • Pour ne pas se faire verbaliser, malades et personnes en quarantaine peuvent acquérir des droits de stationnement en ligne. STEPHANE CHOLLET

    Pour ne pas se faire verbaliser, malades et personnes en quarantaine peuvent acquérir des droits de stationnement en ligne. ©Stéphane Chollet

«On est confiné mais ça ne les gêne pas de nous amender!» Visiblement mécontent de trouver un papillon sur son pare-brise, le commerçant renchérit: «On n’a pas le droit de bosser mais on continue à remplir leurs tiroirs-caisses!» Au-delà de la grogne de cet automobiliste, se pose la question du contrôle du stationnement durant cette seconde vague sachant qu’il avait été suspendu au printemps.

Emmanuelle Merle, responsable de la communication à la Fondation des parkings nous répond: «La Fondation, mais surtout les communes qui nous mandatent, ont constaté que la situation était très sensiblement différente par rapport au printemps. Les chantiers, les entreprises, les écoles, les crèches, etc. continuent de fonctionner. Dans ce contexte, pour nous comme pour nos mandants, il était normal de continuer à assurer le contrôle du stationnement.»

«Assurer la sécurité de tous»

De là à imaginer que les communes ne veulent pas se priver du produit des amendes, il n’y a qu’un pas... Emmanuelle Merle conteste: «La sanction n’est pas le but final. L’objectif du contrôle, c’est avant tout d’assurer la sécurité de tous en veillant au bon usage de la voie publique. Il y a de nombreux professionnels qui ont besoin de se garer: le personnel médical, les livreurs, les ouvriers des chantiers. Auxquels s’ajoutent les clients qui vont faire des courses, les parents qui vont chercher leurs enfants à l’école. Il est impossible de laisser des voitures ventouses occuper les places de stationnement.»

Reste la problématique des gens qui sont en isolement ou en quarantaine et qui ne peuvent donc pas sortir déplacer leur voiture... «En admettant qu’on ne puisse pas sortir de chez soi pour changer sa voiture d’emplacement, plusieurs démarches sont possibles en ligne pour acquérir des droits de stationnement. Il est ainsi possible de renouveler son macaron annuel à distance ou de régler son stationnement horaire journalier via un mobile.»

Tarifs promotionnels

Emmanuelle Merle rappelle aussi que les abonnés aux P+R peuvent écourter ou modifier leur abonnement sur internet. Et que le tarif promotionnel en vigueur depuis le 1er juillet (soit 5 francs pour 10 heures de stationnement), se poursuit dans 12 parkings, tels que les P+R de Moillesulaz, Sécheron, Sous-Moulin ou encore Bernex et celui de la gare de Meyrin.

Pas de gratuité pour le personnel médical

Enfin, rappelez-vous, lors de la première vague, le personnel hospitalier pouvait se garer gratuitement aux abords des HUG. Un geste reconduit pour la deuxième vague? «Il n’y a pas eu de demande particulière de l’hôpital pour le moment», conclut Emmanuelle Merle.