Mobilisation controversée à la place-Bel-Air

RASSEMBLEMENT • Des militants contre les violences à Gaza se réunissent tous les soirs. Cette mobilisation, qui se veut informelle, n’est pas du goût de la police.

Une vingtaine de militants des formations de gauche, habillés de noir, se sont retrouvés à la place Bel-Air, lundi 21 juillet entre 17h30 et 19 heures. «Il ne s’agit pas d’une manifestation mais d’une mobilisation à titre personnel, via les réseaux sociaux», nuance d’emblée Carlo Sommaruga, conseiller national (PS). «Je suis là pour exprimer ma forte émotion sur les violences à Gaza et marquer ma solidarité avec le peuple palestinien», précise-t-il.

Manifestation non-autorisée?

Pour le conseiller national, pas question que ce rassemblement informel passe pour une manifestation non-autorisée. «On veut juste circuler sur l’espace public pour être en contact avec les gens et comprendre ce qu’on peut faire ensemble», conclut-il.

Contrôles d’identité

Reste que ces réunions sur la voie publique ne sont pas du goût des forces de l’ordre. Ainsi, la police a procédé à des contrôles d’identité. «Il est de notre devoir d’assurer la sécurité sur la voie publique. Que se passerait-il en cas de débordements?», a notamment questionné un agent des forces de l’ordre. «Au sens de la loi, il s’agit bien d’une manifestation», affirme de son côté le Département de la sécurité. «Elle est donc soumise à autorisation. Si un responsable en fait la demande, celle-ci, a priori, devrait être accordée».

Légales ou non, sujettes à contravention ou non, ces réunions restreintes et pacifiques vont se poursuivre ont d’ores et déjà prévenu plusieurs militants. «Nous retournerons au même endroit et à la même heure tous les jours», affirme ainsi Ueli Leuenberger, conseiller national (Verts). «Je n’hésiterai pas à contester toute contravention», a-t-il encore précisé après qu’un policier ait contrôlé son identité.