Un grand coup de chapeau aux joueurs et aux dirigeants du Servette

Chers lecteurs, une fois n’est pas coutume! Je déroge aujourd’hui à la règle des coups de gueule pour vous proposer un énorme coup de cœur en hommage aux joueurs servettiens qui viennent de nous offrir, enfin, ce que nous attendions depuis 2012: la remontée en Super League.

Très attaché au Servette FC depuis toujours, par l’intermédiaire de GHI, j’avais investi en 2012 une importante somme d’argent pour tenter d’éviter la faillite du club. Mais en vain, il aurait fallu alors que d’autres sponsors et mécènes sortent aussi du bois pour m’épauler et éviter cette catastrophe. Cela a heureusement été fait plus tard par la Fondation Hans Wilsdorf que nous devons chaleureusement remercier pour ses investissements importants en faveur du club phare de Genève.

Nous devons également saluer l’excellent travail du président Didier Fischer qui, par sa rigueur et sa ténacité, a permis au club de renaître de ses cendres et revenir au plus haut niveau du football suisse après le triste épisode de l’ère Hugh Quennec. Mais surtout, il faut s’arrêter un instant sur ce fameux et très spécial public genevois capable du pire et du meilleur. Tout au long de la saison, il a évolué entre ces deux extrêmes. Deux mille à 3000 spectateurs pour la plupart des matches à domicile et, sans surprise, plus de 20’000 spectateurs, vendredi 10 mai, pour ce fameux derby lémanique contre le Lausanne-Sport. Tout le monde en était. Pour ma part, j’ai croisé des dizaines de personnes qui toutes m’ont affirmé qu’elles venaient régulièrement voir les matches alors que je ne les ai jamais vues au stade…

Je ne m’arrêterai pas sur les quelques incidents de la rencontre où on a vu une foule énorme envahir le terrain alors même que le match n’était pas terminé. Mais qu’avaient-ils donc dans la tête ces milliers de spectateurs pour risquer ainsi un forfait de 3 à 0 alors que Servette menait 3 à 1 et tenait solidement sa promotion et le titre de champion de Challenge League? Inimaginable et inexplicable!

Tirons donc un grand coup de chapeau à l’arbitre qui a géré l’incident comme un chef. Et surtout remercions nos adversaires d’un soir pour avoir accepté de revenir sur le terrain alors même qu’ils auraient pu invoquer un risque physique et refuser de reprendre la partie. C’est pourquoi, et pour terminer, je souhaite sincèrement que Lausanne-Sport se qualifie et remonte lui aussi dans l’élite du football suisse.

Il me tarde tellement de retourner à La Praille voir un nouveau Servette–Lausanne, comme nous l’avons vécu vendredi.