Une PDC rêve d’un Central Park au cœur de Genève

  • La conseillère municipale PDC Marie Barbey-Chappuis souhaite que la pointe sud de la plaine de Plainpalais soit végétalisée. FRANCIS HALLER

    La conseillère municipale PDC Marie Barbey-Chappuis souhaite que la pointe sud de la plaine de Plainpalais soit végétalisée. FRANCIS HALLER

Marie Barbey-Chappuis le reconnaît, c’est un peu utopique. Mais tout de même: «Imaginez que la plaine de Plainpalais se change en Central Park genevois. Ça aurait de l’allure!» lance la conseillère municipale PDC de la Ville de Genève. Que le ghor orangé devienne une pelouse verdoyante. Que les poteaux et les lampadaires cèdent la place à des feuillus. Comme les petites rivières font les grands fleuves, elle dépose ce mercredi 15 janvier une motion visant à végétaliser la pointe sud de la Plaine. «Ce serait un bon début», assure-t-elle.

Un crédit d’étude permettrait ainsi de réfléchir à l’aménagement d’«un nouveau parc de quartier, doté d’une surface engazonnée, d’arbres» et d’«équipements publics de qualité (jeux pour enfants, bancs...)», précise la motion. Soit, le pendant au sud de ce qui s’est fait au nord. «C’était un lieu assez glauque, commente Marie Barbey-Chappuis. Aujourd’hui, les Genevois se sont réapproprié l’endroit. C’est une réussite.» Une pointe de verdure particulièrement appréciée dans un espace urbain dense, insiste l’auteure de la motion.

«Ces dernières années, Rémy Pagani (conseiller administratif chargé du Département des constructions et de l’aménagement) a été un adepte des aménagements minéralisés et bétonnisés, poursuit-elle. La plaine de Plainpalais en est un exemple. En juillet, août, son centre est invivable. Or, les périodes de canicule se font de plus en plus fréquentes et longues.» De quoi inciter à repenser les places, «en prenant en compte l’enjeu climatique», stipule celle qui est aussi en lice pour le Conseil administratif.

Justement, Marie Barbey-Chappuis n’est-elle pas en train de surfer sur la vague verte à des fins électorales? La question la fait sourire. «Oui, c’est un projet dans l’air du temps, mais c’est surtout un projet qui fait sens avec les besoins exprimés par la population aujourd’hui et de plus en plus dans les années à venir.»

Différentes variantes

Le crédit devrait permettre d’étudier différentes variantes et de connaître l’impact sur les autres activités, telles que les cirques et les forains. Pour Marie Barbey-Chappuis, il est en revanche impératif «que les marchands et les brocanteurs soient préservés dans les allées entourant la plaine. Mais cela ne nous empêche pas de réfléchir au meilleur aménagement possible à l’intérieur de ce périmètre.» Et de conclure, en désignant le losange orangé: «Il y a un potentiel pour créer un poumon de verdure au cœur de la ville, juste là, sous nos yeux.» MP