Harcèlement de rue ça suffit!

VILLE DE GENEVE • Le Conseil administratif de la Ville a adopté, le mercredi 6 février, un plan d’action pour lutter contre le sexisme et le harcèlement dans l’espace public. Le coût total de ce plan s’élève à 853’000 francs.

Prévu sur une première phase de trois ans, de 2019 à 2021, le plan replace la question du harcèlement de rue et le sexisme dans la continuité des violences faites aux femmes. S’il n’existe pas encore de statistique précise pour Genève, une étude publiée en 2016 a montré que 72% des Lausannoises, âgées de 16 à 25 ans, ont affirmé avoir été confrontées à au moins un épisode de harcèlement de rue au cours des douze derniers mois précédents l’étude.

C’est dire la gravité de la situation. Et l’urgence des mesures à prendre pour lutter contre le fléau du harcèlement. A ce propos, le plan que le Conseil administratif souhaite lancer le plus rapidement possible s’articule autour de cinq axes d’actions prioritaires: la prévention et la sensibilisation du grand public, la formation des employés municipaux, un meilleur aménagement des espaces publics notamment autour des lieux de fête, la récolte de données et le travail en réseau visant à renforcer les contacts et les collaborations avec les acteurs cantonaux. But de la manœuvre? «Renforcer un droit primordial pour toutes et tous: celui de pouvoir disposer librement, en toute tranquillité et en toute sécurité, des espaces publics», résume avec détermination Sandrine Salerno, conseillère administrative en charge des questions d’égalité à la Ville.