«La couleur officielle a été choisie par les quatre autorités organisatrices de transports du Léman Express»
Céline Monteiro, responsable marketing communication de Lémanis
«Pourquoi la flotte du Léman Express est-elle exclusivement habillée aux couleurs de la France? Pourquoi les couleurs de Genève, du canton de Vaud et de la Suisse n’y figurent pas», s’interroge avec véhémence le député UDC Marc Falquet. L’élu a adressé, le samedi 4 mai dernier, une question urgente au Conseil d’Etat.
«Les Suisses ne font que payer!»
A sept mois de l’ouverture du réseau ferroviaire, qui aura coûté 1,675 milliard de francs, Marc Falquet réclame des explications. But de la manœuvre? Rectifier rapidement le tir: «La mise en service du Léman Express n’aurait pas été possible sans le financement de la Confédération et du Canton de Genève», argumente le député. Et d’appuyer: «Or, la participation de la France pour la ligne du CEVA (Cornavin–Eaux-Vives–Annemasse) se limite uniquement à la prise en charge de 2,5 kilomètres sur son territoire. Alors pourquoi l’entier de la flotte du Léman Express, qui couvrira les 230 km du périmètre franco-suisse, n’a aucun visuel genevois ni même helvétique?»
Pour Marc Falquet, il n’est pas normal que Genève et la Suisse se cantonnent uniquement à payer (lire encadré). Interrogé, le Département des infrastructures, en charge du réseau ferroviaire et chapeauté par le conseiller d’Etat Serge Dal Busco, préfère réserver sa réponse au député.
«Le bleu, c’est l’emblème du Léman»
De son côté, la société Lémanis, filiale des CFF et de la SNCF, opérateur du Léman Express, apporte un éclairage sur l’habillage des rames. «Le bleu ne représente pas les couleurs françaises, mais est bien la couleur choisie pour l’emblème du Léman Express, détaille Céline Monteiro, responsable marketing communication de Lémanis. Le rouge et le blanc sont les couleurs originales du constructeur suisse. Les rames françaises, qui sont différentes, sont en revanche rouges et grises.» Et la porte-parole de rappeler: «La couleur officielle a été choisie par les quatre autorités organisatrices de transports du Léman Express, soit l’Office fédéral des transports, les cantons de Genève et de Vaud ainsi que la région Auvergne-Rhône-Alpes.»
Pas sûr que cette décision collégiale suffise à convaincre le député Marc Falquet. Au parlement maintenant de se prononcer.