Une autoroute à six voies entre Genève et Lausanne. Plus personne n’y croyait et pourtant ce projet refait surface dans un message adressé par le Conseil fédéral au parlement. En se basant sur un constat: les axes autoroutiers sont de plus en plus surchargés. Il était temps de mettre sur papier une telle évidence.
Mais il serait erroné de se réjouir trop tôt. Car, pour l’instant, aucune date n’est avancée quant à la réalisation d’un tel chantier. Avant, il conviendra de trouver un consensus et de sortir de l’habituelle guerre entre les milieux économiques et ceux qui se présentent comme des défenseurs de l’environnement. Et ce n’est pas gagné. Un exemple, les Verts fustigent cette idée en sortant leur argument éculé: une autoroute à six voies créerait un appel d’air dont la principale conséquence serait une augmentation du trafic automobile. Nos amis écolos oublient que de nombreuses études ont démontré que les bouchons sont justement l’un des principaux facteurs de pollution à cause des moteurs qui tournent dans le vide. Ils démontrent aussi leur mépris pour ceux qui n’ont pas le choix. Car les pendulaires éloignés des centres-villes ne décident pas de prendre leur voiture. Ils ne peuvent pas faire autrement. Quand on fait de la politique, défendre les citoyens, c’est d’abord défendre leurs libertés. A bon entendeur.