Le Gniolu

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CONSTATE que le Conseil fédéral a pris des décisions le mercredi 14 avril à l’image du pays. Autrement dit, en tentant de faire plaisir à tout le monde. Et comme souvent, cela ne fait plaisir à personne, ou presque. Ainsi, les terrasses sont à nouveau ouvertes depuis ce lundi. C’est bien. Mais tenant compte de l’augmentation des cas, de la situation internationale et de la lenteur, c’est un euphémisme, de la campagne de vaccination, a-t-on déjà une idée de la date de la nouvelle fermeture?

AJOUTE que cet art du consensus, comme déjà dit, agace certains mais fait le bonheur d’autres. Ou comme le résumait ce chapeau de l’article d’un journal lausannois: «Les restaurateurs sont partagés, les milieux culturels sont satisfaits.» Par déontologie, ce journal aurait dû préciser «les milieux culturels subventionnés». Parce que pour les autres, à un tiers de la salle et au maximum 50 spectateurs, c’est de l’acharnement thérapeutique.

CONSTATE que la liberté d’expression est décidément en danger! Pour avoir publié un courrier des lecteurs (par définition un espace de liberté), courrier certes discutable (mais quand on discute, c’est qu’on est encore en démocratie) et que certains milieux féministes ont qualifié de «banalisation de la culture du viol», des déprédations contre un quotidien fribourgeois ont été revendiquées par un collectif de femmes fâchées! On commence comme ça et on finit par flinguer pour une caricature.

EST TOMBÉ, pour rester un peu dans le même registre, sur ce titre résumant le sujet d’une conférence, donnée à Genève par le conservateur du Muséum: «Les crottes sont le réseau social des animaux.» Ça leur fait un point commun avec les nôtres.

REMARQUE qu’il n’y a pas que chez nous que la gestion de la pandémie fait des mécontents et provoque des tensions. Tensions qui ont poussé le ministre autrichien de la Santé, Rudolf Anschober, à la démission pour cause «d’épuisement». Le malheureux a été testé très négatif.

RELÈVE, dans la chronique disparitions, que Bernard Madoff a rendu l’âme. Reste à savoir ce qu’elle peut valoir. Quoi qu’il en soit, le plus célèbre escroc de la planète, sorte d’Arsène Lupin moderne (il n’a volé que des riches), a eu ces dernières paroles pour ses proches: «Je laisse un héritage de honte à ma famille.» Combien d’intérêts cet héritage peut rapporter par année?